Call-centers : la précarité au bout du fil

Bonjour, je travaille dans un des centres d'appel de Sitel en France depuis 14 ans, si je tiens c'est parce que je suis en CDI et que je n'ai plus 20 ans et je dois payer mon loyer et manger, je ne peux pas me permettre de donner ma démission.
Au tout début quand mon site s'est ouvert, c'était génial car donnant donnant, au bout de deux ans tout à basculer, répression, flicage à mort, sanction toujours l'épée d'amoclès au dessus de la tête et faire du chiffre, faire du chiffre, faire du chiffre
Au bout de 5 ans j'ai fais une grave depression mais je m'en suis sortie, au bout de 10 ans me sentant à nouveau vidée, tellement stressée et pressée comme un citron, je sentais que je retombais en depression alors j'ai demandé à changer de plateau : résultat j'ai fait un burn-out et depuis j'ai de gros soucis avec ma mémoire qui me fait grand défaut dès que je me sens stressée, page blanche, ne sait plus en montant en voiture comment la démarée ou sur quelle pédale appuyer pour freiner et j'en passe, de plus, je suis devenue asmathique car on a la même moquette depuis des années qui n'est pas entretenue, on n'a pas le droit d'aérer le plateau à cause du label de sécurité. Je suis en train de monter un dossier pour faire reconnaître mon handicap, car actuellement je fais parti de la liste rouge (anciens contrats) et on cherche à tout pris à me faire craquer pour que je démissionne, on m'a confirmé qu'on avait demandé de monter un dossier sur moi ce qu'il a refusé
Je ne sais pas encore combien de temps je vais tenir, ce qui me dégoute c'est que je suis partie d'une belle aventure et j'étais prête à tout pour mon entreprise pour en arriver aujourd'hui a vivre un véritable enfer tous les jours
Cordialement

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