Les organisations syndicales CGT, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, VL, MNL et FIDL appellent salarié-es, agent-es public-ques, jeunes, retraité-es ou encore les privé-es d’emploi à participer aux rassemblements et aux manifestations le plus massivement possible le 1er mai. Objectif : faire de cette journée un temps fort de la mobilisation pour les salaires, les pensions, la protection sociale, les emplois, les services publics, l’engagement de la rupture écologique, la paix.
Dans le public comme dans le privé, le travail des salarié-es doit être reconnu à la hauteur de sa valeur, des richesses qu’il crée, et garantir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Les étudiantes doivent pouvoir faire leurs études sereinement sans subir la précarité. Les pensions de retraites doivent être également revalorisées. Le 1er mai, exigeons des mesures fortes et générales d’augmentation des salaires et des pensions, des bourses étudiantes et un plan de rattrapage des pertes accumulées.
Alors que les services publics contribuent à répondre aux besoins de la population et à réduire les inégalités, pour les organisations syndicales il est aujourd’hui temps de reconnaître la valeur et l’engagement de leurs agent-es en améliorant leurs conditions de travail et en revalorisant d’urgence le point d’indice. Les organisations syndicales continuent d’exiger la suppression de la réforme de l’assurance chômage, comme elles s’opposeront à tout projet visant à reporter l’âge légal de départ en retraite.
Préserver et améliorer notre modèle social
La préservation de notre modèle social et de son financement passe par la lutte contre le chômage, par les augmentations de salaires, par la lutte contre l’évasion fiscale ou encore par la fin des exonérations de cotisations sociales non compensées par l’État. Pour la transition écologique, ce 1er mai doit être l’occasion d’exprimer la nécessité de mesures fortes et immédiates pour éviter les conséquences dramatiques du dérèglement climatique pour les écosystèmes et les populations.
Les organisations syndicales de la Fonction publique appellent également à une large manifestation ce dimanche 1er mai ; notamment pour exiger la fin des contrats précaires dans la fonction publique et l’arrêt des régressions en matière de retraite. « Ce 1er mai sera l’occasion pour le mouvement syndical de rappeler sa dimension internationale et sa solidarité pleine et entière avec le peuple ukrainien », ajoute le communiqué de presse unitaire CGT, FSU, Solidaires et Unsa.
Toutes les organisations appellent à faire de ce 1er mai un moment fort de réaffirmation des valeurs de solidarité et d’égalité et d’opposition à toutes les formes de discriminations. Pour la paix et la solidarité internationale. Fidèle à sa tradition internationaliste, le mouvement syndical placera aussi ce 1er mai sous le signe de sa solidarité avec le peuple ukrainien, et tous les peuples victimes des guerres. Les réfugié-es, d’où qu’elles et ils viennent doivent être accueilli-es dignement et sans discrimination, les citoyen-nes russes et biélorusses qui expriment leur opposition à la guerre doivent être soutenu-es.
Quelle place pour le travail dans une société juste et écologique ?
L’Union nationale interprofessionnelle des retraitées et retraités Solidaires s’associe également à l’appel à manifester. « Il est essentiel que les revendications syndicales et sociales se fassent entendre, particulièrement celles des personnes retraitées qui ont toutes perdu du pouvoir d’achat au cour des cinq dernières années et qui sont de plus en plus souvent fustigées et mises à l’index, l’âgisme apparaissant désormais comme un nouvel exutoire pour détourner les regards des revendications principales. »
La société civile se mobilise également. Trois jours de rencontres, débats et ateliers sont ainsi prévus à la Cité fertile de Pantin, en Seine-Saint-Denis près de Paris à l’occasion des premières rencontres de l’écologie et du travail. Objectif : se donner les moyens d’agir collectivement pour une société juste et écologique. « En dépit des progrès technologiques, les fonctions les plus essentielles à notre société, et non automatisables, sont pourtant peu valorisées et nous sommes incapables d’endiguer le problème du chômage de masse, du travail précaire, du surmenage et de la perte de sens. La crise écologique nous donne l’opportunité de construire une société plus juste en redonnant du sens au travail et en répartissant plus équitablement l’effort et le temps nécessaires à la transition », cite le programme de présentation de la journée du 1er mai. L’événement s’adresse aux professionnel.es mais aussi aux citoyen.nes et aux familles.
Photo de Une : © Serge d’Ignazio