Les forces de police et de gendarmerie ont pour mission d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions. À ce titre, elles disposent du pouvoir de recourir à la force et d’utiliser leurs armes à feu, dans des circonstances précises. Ce pouvoir, conféré par l’Etat, occasionne des morts. Qui sont-ils, pourquoi et comment sont-ils tués ? Dans quelles conditions l’action des forces de l’ordre se révèle-t-elle fatale ?
Contrairement à nombre de pays, il n’existe en France aucun recensement, officiel ou indépendant, concernant les personnes tuées par les forces de l’ordre public. Basta! a tenté de remédier à ce manque d’information.
Une base de données à découvrir en cliquant sur l’image ci-dessous.
Notre recensement ne préjuge pas de la légitimité – ou non – de l’usage de la force. Il pose une question récurrente : dans quels cas cette sécurité est à ce point menacée qu’elle justifierait de tuer ? C’est sur ce point que nos données visent à ouvrir le débat et à combler l’absence d’information, aucune donnée officielle n’existant sur ce sujet.
L’analyse de nos données révèlent notamment que :
- 2017 est l’année où l’on recense le plus grand nombre de personnes tuées par les forces de l’ordre depuis 40 ans.
- La moitié des personnes décédées ont moins de 25 ans.
- La moitié de ces affaires se sont déroulées dans trois agglomérations : le grand Paris, Lyon, Marseille et leurs banlieues.
- 56 % des personnes tuées l’ont été par armes à feu et, parmi elles, 60 % n’étaient pas armées.
- Une personne tuée sur cinq dans le cadre d’une intervention policière était en possession d’une arme à feu ou d’une arme blanche.
Voir également nos articles accompagnant cette base de données :
- Pourquoi une base de données sur les violences policières létales : notre méthodologie
- Quand les forces de l’ordre tuent : 40 ans de décès sans bavures ?
Pour plus d’informations :
La rédaction de Bastamag : 09 52 83 22 46
Ludo Simbille, journaliste : 06 74 2457 84