Santé

Antennes-relais : ça chauffe à la mairie de Paris

Santé

par Sophie Chapelle

Le nouvel opérateur Free peut se frotter les mains. Près de 300 nouvelles antennes-relais pourraient prochainement être implantées sur les bâtiments publics parisiens. La décision est entre les mains du Conseil de Paris qui devra délibérer les 27 et 28 septembre prochains. Dans une lettre ouverte, le syndicat des employés de la ville de Paris SUPAP-FSU et l’association Robin des Toits alertent « sur les résultats des dernières études publiées qui font état de risque de cancer pour les riverains vivant dans un rayon de 500 mètres d’une antenne mobile ».

Le 18 juin 2009, à la demande de la mairie de Paris, un panel de citoyens est réuni pour rendre un avis sur le thème « ondes, santé et société ». Parmi les dix recommandations, « des lieux publics sans onde » sont préconisés, où doivent être privilégiés l’utilisation filaire plutôt que le wifi. Il est également demandé une limite d’exposition du public aux champs électromagnétiques ne dépassant pas 0,6 V/m (volts par mètre).

De son côté, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) rappelle qu’en permettant à trois opérateurs mobiles – Bouygues Télécom, Orange et SFR – d’occuper son domaine public, la mairie de Paris ne peut rejeter la demande d’un quatrième opérateur mobile, « le juge administratif risquant d’annuler un tel refus eu égard à la jurisprudence applicable ».

Lors d’une conférence de presse, le groupe Vert du Conseil de Paris a annoncé qu’il demanderait un vote public, individuel et nominatif sur l’implantation ou non de nouvelles antennes-relais. Cela suffira t-il à faire pencher la balance du côté de la santé publique aux dépens des intérêts privés ? Réponse le 27 septembre prochain.

Sophie Chapelle.