Droit du travail

ArcelorMittal condamné pour discrimination syndicale

Droit du travail

par Ivan du Roy

La multinationale de la sidérurgie a été condamnée le 21 janvier à verser une amende de 494 000 euros à la CGT. L’affaire concerne onze militants du syndicats – représentants du personnel, élus ou mandatés dans diverses instances – d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dont les carrières ont été ralenties, ou qui ont été écartés de postes à responsabilité par la direction. Le tribunal des prud’hommes de Martigues avait reconnu la discrimination en 2009. La cour d’appel d’Aix vient de confirmer le jugement. La direction du groupe sidérurgiste envisage un pourvoi en Cassation.

« Les directions et les managers changent, mais les mentalités, faisant des militants des parias, perdurent », commente Juliette Goldmann, l’avocate de la CGT. Le syndicat a annoncé une nouvelle action en justice pour dénoncer deux nouveaux cas de discrimination, deux jeunes syndicalistes récemment sanctionnés par la direction d’ArcelorMittal. « On aurait pu attendre que les sanctions punitives et les condamnations judiciaires fassent cesser ces pratiques rétrogrades et illicites, mais il faut encore défendre des jeunes salariés qui, pour avoir choisi d’adhérer au syndicat, voient leur progression freiner », déplore l’avocate.