Gauches latinos

Cinq chefs d’Etats attendus à Belém

Gauches latinos

par Ivan du Roy

Quatre chefs d’Etats latino-américains doivent tenir un meeting commun d’ici la fin du forum, le 1er février : le vénézuélien Hugo Chavez, Rafael Correa, président de l’Equateur, Fernando Lugo pour le Paraguay et le président indien bolivien Evo Morales. De son côté, le président brésilien Lula devrait rencontrer le conseil international du Forum social (qui compte une centaine de membres d’ONG, de mouvements sociaux ou d’église) le 30 janvier. Ces cinq présidents incarnent le virage à gauche du continent sud-américain, amorcé depuis le premier Forum social de Porto Alegre. Une alternance qui a mis fin à une période de politiques néo-libérales débridées qui ont accentué les inégalités, période qui avait elle-même succédée à des dictatures militaires dans plusieurs pays.

Les mouvements sociaux ont joué un rôle important dans ces victoires électorales respectives. Mais si des politiques sociales, de santé publique, ou de réappropriation des ressources naturelles privatisées ont été initiées ici ou là, de véritables réformes structurelles se font attendre. Frei Betto, théologien de la libération et ancien collaborateur du gouvernement Lula, dénonce la « pasteurisation électorale de la gauche », en particulier brésilienne (Le Monde Diplomatique Brésil, décembre 2008), Lula étant vivement critiqué pour ses trop grands compromis avec le système néo-libéral.

Du côté des responsables de la gauche française, Henri Weber pour le PS et Alain Lipietz pour les Verts sont présents. Ségolène Royal est également attendue après son passage remarqué à Washington lors de l’investiture de Barack Obama. On ne sait si José Bové, refoulé du Cameroun, rejoindra aussi la rencontre altermondialiste.