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Comment soutenir Mayotte pour éviter la famine sur l’île

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par Rédaction

« L’île est rasée, tout est par terre. » Le président de la chambre d’agriculture de Mayotte précise dans un appel les besoins urgents pour éviter la famine sur l’île. Plusieurs organisations sont mobilisées pour l’aide d’urgence.

« La situation de Mayotte est catastrophique. L’île est rasée, tout est par terre. Plus de 200 décès pour le moment. Le courant est rétabli seulement dans la zone de Mamoudzou. Depuis samedi hors Mamoudzou, pas d’eau potable ni d’électricité ni réseaux. Il est très difficile d’avoir des nouvelles des paysans, de leur état de santé ainsi que de leurs familles avant même de faire l’inventaire des dégâts subis sur leurs fermes. »

Voici les mots de Saïd Anthoumani, président de la Chambre d’agriculture et de la pêche de Mayotte. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le bilan provisoire du ministère de l’Intérieur fait état de 31 morts recensées. Il pourrait être bien plus important.

Le plus urgent pour éviter la famine sur l’île, explique Saïd Anthoumani, est de dégager les accès et de fournir eau et aliments. « Il est nécessaire aussi d’encadrer strictement les pratiques de la grande distribution qui ne peuvent profiter de la situation au détriment des populations qui font face à la faim et à des besoins vitaux », souligne aussi l’homme, également président de la Confédération paysanne à Mayotte. Un décret pourrait être pris dans les prochaines heures par le ministère de l’Économie pour encadrer les prix des produits de première nécessité à Mayotte.

Le réseau des Amis de la Confédération paysanne vient de lancer une cagnotte afin de répondre à l’urgence humanitaire et soutenir l’agriculture mahoraiseessentielle pour l’alimentation locale. Face à l’urgence absolue d’accéder aux maisons et aux parcelles, les paysannes et paysans Mahorais ont besoin dans un premier temps d’une quarantaine de tronçonneuses.

Pour la suite, Saïd Anthoumani précise la situation et les besoins : « Il faut six mois à un plant de manioc et onze à douze mois à un bananier pour produire. Il sera donc primordial de nourrir la population durant au moins ce laps de temps et, au plus vite, d’accompagner la relance de l’agriculture et de la pêche ».

Toutes les modalités de cette cagnotte sont précisées ici.

Vous trouverez également ci dessous une première liste non exhaustive des organisations mobilisées pour l’aide d’urgence auprès de la population Mahoraise :

Le Croix-Rouge française : pour donner ;
La Fondation de France : pour donner ;
Le Secours Populaire français : pour donner ;
La Protection Civile : pour donner ;
Médecins du Monde : pour donner ;
Les Apprentis d’Auteuil : pour donner ;
Solidarités International : pour donner ;
La Fondation de Lille : pour donner ;
Le Secours Islamique de France : pour donner ;
Partage : pour donner ;
La Fondation des femmes : pour donner ;
Care France : pour donner.