Insécurité

Délinquance : Estrosi et Ciotti agressent des journalistes

Insécurité

par Agnès Rousseaux

Selon un communiqué de la direction de France 3 Côte d’Azur, publié le 23 avril, deux journalistes « ont été la cible d’agressions verbales à la permanence UMP des Alpes-Maritimes » : Éric Ciotti, député et président du conseil général, et Christian Estrosi, député-maire de Nice, auraient « violemment pris à partie » l’équipe de reportage, « accusant notamment France 3 Côte d’Azur de faire la campagne du Parti Socialiste ou encore d’être un bastion de la CGT ». La direction de la chaîne régionale demande « que la sécurité de ses collaborateurs soit assurée dans le cadre de leur mission, qui plus est lorsque cette dernière les amène à travailler dans une permanence politique ».

Origine du contentieux : Christian Estrosi estime « honteux » que France 3 n’ait pas couvert le meeting de Nicolas Sarkozy du 20 avril à Nice (contrairement à TF1 et à France 2). « Vous volez le contribuable », a-t-il asséné aux journalistes de France 3 présents à la Fédération départementale de l’UMP dimanche soir. « Des allégations sans aucun fondement et que n’étaye absolument pas la réalité des temps de parole accordés à chacune des formations politiques », se défend la direction de France 3 Côte d’Azur, qui « dénonce avec fermeté des actes d’autant plus condamnables qu’ils émanent d’élus de la République ».

« Dans une permanence UMP, donc avec un public de militants chauffés par la harangue d’Estrosi, nos journalistes se sont sentis menacés. Un militant UMP a voulu porter un coup. Il a été stoppé par la journaliste-cameraman », rapporte Frédéric Lamasse, représentant du SNJ-CGT, qui veut porter plainte contre les deux élus UMP pour atteinte à la liberté de la presse.