Démocratie

Démocratie

Présidentielle

Ecologie, pouvoir d’achat, entreprises : les grands enjeux d’une politique économique progressiste

Par Barnabé Binctin

Fillon comme Macron, « c’est “On ne change rien” » : « On baisse simplement les dépenses publiques ce qui permet de baisser l’impôt sur les entreprises, et on dégrade le droit du travail », déplore Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. Les politiques économiques alternatives prônées par Hamon et Mélenchon soulèvent cependant des questions cruciales : comment concilier un plan de relance par le pouvoir d’achat et une « planification écologique » vers une société plus sobre ? Faut-il protéger les travailleurs grâce à un « revenu universel » ou changer les critères de gestion des entreprises, aujourd’hui centrés sur la rentabilité et l’intérêt des actionnaires ? Et comment « réussir à employer tout le monde dans des emplois convenables, en prenant le tournant écologique » ? Entretien.

Face à l’extrême-droite et au néolibéralisme

Owen Jones : « La gauche a besoin d’une vision optimiste, plutôt que de rester toujours sur la défensive »

Par Olivier Petitjean

Fort de ses 32 ans et de ses 250 000 amis sur Facebook, le Britannique Owen Jones est considéré comme l’un des porte-parole d’une gauche européenne en quête de renouveau. Soutien de Jeremy Corbyn avant de prendre ses distances avec lui, proche de Podemos, il est aujourd’hui éditorialiste au Guardian, et l’auteur de deux livres remarqués (non traduits en français) : Chavs (2011), sur la démonisation des classes populaires britanniques, et The Establishement (2014). Nous l’avons rencontré lors d’un passage à Paris, entre deux rendez-vous avec l’équipe de campagne de Benoît Hamon et celle de Jean-Luc Mélenchon.

Guerre des gauches

« Si nous y allons avec trois candidats, ou même deux, aucun n’a de chances d’aller au second tour »

Par Barnabé Binctin

A la tête d’une liste d’alliance de la gauche écologiste et de citoyens, Eric Piolle est élu maire de Grenoble en mars 2014. Depuis, la ville reste un laboratoire, inédit en France, où travaillent ensemble dans une même majorité des élus issus d’EELV, du Parti de Gauche – rallié depuis à la France insoumise – et de mouvements citoyens. A quelques semaines de l’élection présidentielle, Eric Piolle plaide pour un large rassemblement. Il propose à Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot de se désister au profit de Nicolas Hulot. L’objectif ? Mettre fin à « la guerre des gauches » pour porter au pouvoir une « majorité culturelle de transformation ». Entretien.

Mouvement social

Amnistie de politiciens corrompus : les Roumains font temporairement reculer le pouvoir

Par Florentin Cassonnet

Après trois semaines de mobilisation, la rue a gagné face au gouvernement roumain. Celui-ci a finalement abrogé l’ordonnance qui permettait de blanchir des centaines d’élus condamnés. La réforme n’est pas enterrée pour autant puisque le gouvernement va maintenant la soumettre au Parlement, où il dispose de la majorité. Mais cette mobilisation organisée de façon décentralisée grâce, notamment, à Internet, a permis à de nombreux Roumains de relever la tête et de se ré-intéresser à la politique. Reportage à Bucarest.

Lobbying

De François Fillon à Benoît Hamon, que déclarent les parlementaires comme conflits d’intérêts potentiels ?

Par Olivier Petitjean, Rachel Knaebel

La transparence de la vie politique a ses limites, comme le montre à nouveau le cas de François Fillon et de ses discrètes activités de sa société de conseil 2F. Le candidat de la droite n’est pas le seul à conseiller des multinationales et à en tirer de substantiels revenus : lobbyistes, avocats, dirigeants d’entreprises peuplent les bancs du Parlement. Quels sont les intérêts qu’ils déclarent ? Ont-ils mis fin à leurs activités une fois élus ou sont-elles jugées compatibles avec leur mandat ? Animent-ils des clubs parlementaires en lien avec ces intérêts privés qui sont aussi les leurs ?

Réformes

Risques de dérive autoritaire, cure d’austérité, bilan de Matteo Renzi : les enjeux du référendum en Italie

Par Sandrine Lana

C’est un référendum crucial pour Matteo Renzi, le président du conseil italien, qui se déroulera dimanche 4 décembre. Les citoyens sont appelés à se prononcer sur une réforme constitutionnelle. Le gouvernement met en avant une réduction des frais de fonctionnement des institutions, en particulier le Sénat. Les opposants pointent les pouvoirs renforcés de l’État central au détriment des régions, et craignent une dérive autoritaire. Des centaines de comités de citoyens se mobilisent, souhaitant distinguer leurs arguments de ceux de la droite, elle-aussi opposée à la réforme. Le référendum ouvrira-t-il la voie à un futur changement de majorité ?