En 1979, l’exaspération contre les contrôles au faciès dans le métro parisien déclenche une réaction massive : à l’initiative d’associations antiracistes, des centaines de citoyennes et de citoyens arborent une étoile verte à cinq branches portant l’inscription « Halte aux contrôles d’identité racistes ». Même les syndicats de policiers y sont alors opposés, les jugeant totalement inefficaces. « Cette façon d’agir scandalise les citoyens en nombre croissant. Elle humilie inutilement ceux qui en sont l’objet », déclaraient-ils à l’époque. Aujourd’hui, le gouvernement de Manuel Valls les justifie dans une stupéfiante déclaration adressée à la Cour de cassation. Comment y résister ?
Par
Jean-Louis Sagot-Duvauroux