Campagne

L’OIT tente de protéger les travailleurs domestiques

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par Nolwenn Weiler

Salaire minimum, jour de congé hebdomadaire, comptage des heures de travail, paiement régulier des rémunérations, accès à la Sécurité sociale : autant de droits fondamentaux auxquels la majorité des 100 millions de travailleurs domestiques – des femmes à 82 % – n’ont pas accès. Et ne parlons même pas de la possibilité de se syndiquer… Cas extrême : l’Arabie Saoudite, où travaillent 1,5 million de domestiques, souvent d’origine népalaise, indonésienne ou philippine. « Des milliers de travailleurs migrants sont torturés, travaillent de longues heures, vivent dans des lieux confinés et sont, en général, privés de leurs libertés fondamentales. Les autorités saoudiennes n’ont jamais tenté de résoudre le problème et de sanctionner les infractions graves qui restent impunies », souligne un récent rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI).

Pour tenter de mettre fin à cette vaste zone de non-droit, une convention a été signée en juin 2011 par l’Organisation internationale du travail (OIT). Pour le moment, seul l’Uruguay a ratifié le texte, fin avril. Pour inciter les autres pays à faire de même, la CSI (CSI) a lancé la campagne « 12 x 12 », qui vise à obtenir douze ratifications de cette convention de l’OIT d’ici à la fin de 2012. Une campagne accessible aussi via facebook. Qu’attendent les pays de l’Union européenne ?