Le couperet est tombé. La maternité de Die, commune de 4500 habitants dans la Drôme, fermera définitivement ses portes le 31 décembre. La ministre de la Santé a annoncé la nouvelle aux élus du Diois le 24 novembre. Le préfet de la Drôme et de la directeur de l’Agence régionale de la santé (ARS) ont proposé en lieu et place un centre de périnatalité, dédié aux consultations avant et après l’accouchement. L’ARS prévoit également la construction dans les prochaines années d’un nouvel hôpital à Die et la restructuration du service des urgences. En revanche, le service chirurgie va lui-aussi fermer [1].
De fait, à partir du 1er janvier 2018, les femmes enceintes résidant à Die devront parcourir plus d’une heure de route pour accoucher à la maternité de Valence. Si la maternité de Die est symbolique – c’est la plus petite de France, avec 117 accouchements en 2016 – elle est cependant loin d’être un cas isolé. En quinze ans, un tiers des maternités ont été fermées pour des raisons d’économies budgétaires en France. Avec pour conséquences un risque accru sur le bon déroulement des accouchements à cause de la distance de plus en plus élevée pour s’y rendre, des frais de déplacement et de logement, un stress supplémentaire pour les parents.
– Lire notre enquête à ce sujet : Comment la fermeture des petites maternités menace la santé des mères et de leurs enfants
Une pétition vient d’être lancée par le Collectif de défense de l’hôpital de Die. « Vous venez de décider arbitrairement de la fermeture de la maternité et de la chirurgie à Die au 31 décembre 2017, écrit le collectif à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé, et Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence Régionale de Santé. Aucune solution alternative communiquée par vos services ne garantit un niveau de sécurité équivalent à la situation actuelle. Votre décision met en danger leur vie et celles des enfants. (...) Elle condamne un territoire tout entier. »
Le collectif demande que soient immédiatement délivrées les autorisations de fonctionnement de la maternité et de la chirurgie pour cinq ans. Une manifestation dans les rues de Die est également prévue le 2 décembre.
– Plus d’informations sur le blog du collectif de défense de l’hôpital de Die