La France s’est réveillée brune ce matin, quand la carte des résultats du premier tour des législatives place le RN en tête dans un grand nombre de circonscriptions. Avec des îlots, principalement dans les villes, dans l’Ouest, le centre, où les électrices et électeurs ont placé la gauche (Nouveau Front populaire) ou l’alliance présidentielle (Ensemble pour la République) en tête.
« Dans les Bouches-du-Rhône, la vague RN devient tsunami », titre ce matin le site d’informations indépendant Marsactu. Le média marseillais voit un RN qui « progresse de manière spectaculaire dans les Bouches-du-Rhône, en comparaison des législatives de 2022. Désormais, quand la participation progresse, elle profite à l’extrême droite. Même si les cadres frontistes gardent encore le triomphe modeste. »
Dans le Nord en revanche, « la déferlante du vote RN n’a pas (encore) tout emporté », peut-on lire sur Mediacités. Dans la région, « si le Rassemblement national sort grand vainqueur avec six candidats élus dès le premier tour de ces législatives anticipés, l’ex-majorité présidentielle résiste dans la métropole de Lille. En tête dans six circonscriptions, le RN est en position de doubler ses gains par rapport à 2022, mais pourrait tout aussi bien stagner. Tout dépendra du fonctionnement ou non du front républicain », analyse Médiacités.
La majorité présidentielle et LR grands perdants
En Alsace, le Rassemblement national est en tête dans 11 circonscriptions sur 15. « En deux ans, le parti d’extrême droite a presque doublé son score et pourrait envoyer une majorité de députés pour représenter l’Alsace », précise Rue89Strasbourg. De l’autre côté du spectre politique, « les candidats du Nouveau Front populaire arrivent en tête dans les trois circonscriptions de Strasbourg et de son agglomération », peut-on aussi lire sur le site d’info locale.
Dans le Rhône, la gauche et le RN progressent tous deux, note Rue89Lyon : « C’est l’information de la soirée : le Rassemblement national (RN) est présent au second tour des législatives dans 11 circonscriptions du Rhône. Une situation inédite dans le département. La majorité présidentielle et Les Républicains sont les grands perdants de ce premier tour, tandis que la gauche pourrait envoyer au moins trois députés supplémentaires à l’Assemblée. »
La situation tranche dans la région avec les législatives de 2022, où « le parti d’extrême droite n’avait pas réussi à exister dans les législatives du département. L’élection d’un candidat RN dans le Rhône serait une première (à l’exception des législatives à la proportionnelle de 1986) », ajoute Rue89Lyon.
Incompréhension
La « vague brune » touche aussi le Sud-Ouest. « L’extrême droite peut tripler le nombre de ses députés en Gironde, faire le grand chelem dans le Lot-et-Garonne ou en Dordogne, et conquérir ses premiers sièges en Charente-Maritime et dans Landes », écrit Rue89Bordeaux, qui constate que « le front républicain est mis à l’épreuve ». Mais « la région compte aussi des départements qui, si on raisonne en termes de nombre d’habitants, et non de circonscriptions, ont mis la gauche en tête : la Haute-Vienne, les Pyrénées-Atlantique… et la Gironde. »
En région parisienne, Le Bondy Blog a recueilli la parole des électeurs et électrices à la sortie des bureaux de vote de Bondy, hier. « Je crains le programme du RN, surtout quand on voit le sort réservé aux immigrés, témoigne Djamila, 59 ans. Le programme du RN est raciste et personne ne s’en cache. C’est ce que je ne comprends pas. » Une sidération partagée par une partie du pays aujourd’hui.
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