« Serait-il moins risqué d’incendier un centre des impôts ou les bâtiments de la Sécu agricole que de démonter symboliquement une usine à 1 000 vaches ? » C’est la question posée par Léon Maillé, ancien berger et pilier de la lutte du Larzac, alors que s’ouvre le 28 octobre le procès de militants de la Confédération paysanne, accusés d’avoir démonté une salle de traite. Où est la justice, interroge-t-il, quand des actions non-violentes, à visage découvert, sans agressions verbales ou physiques, sont durement réprimées, et que d’autres beaucoup plus violentes commises par la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, n’ont – étrangement – jamais donné lieu à des poursuites judiciaires ? Témoignage d’un indigné.
Par
Léon Maillé