Vers 7h ce matin, un collectif d’opposants au nouveau stade de l’Olympique lyonnais s’est enchainé aux grilles du chantier. Ils dénoncent l’absence de consultation pour ce chantier pharaonique qui dévorerait 160 hectares de terres agricoles et représenterait près de 400 millions d’euros de dépenses publiques (lire notre enquête).
Une partie des opposants ont bloqué l’accès du côté où la voie de tram (T3) devrait être prolongée. Or, la déclaration d’utilité publique des travaux de l’extension de la ligne T3 prononcée le 23 janvier 2012 a été retoquée par le tribunal administratif le 10 avril 2013, estimant que le budget des travaux était sous-évalué. Un jugement confirmé par la Cour administrative d’appel le 27 novembre. « Théoriquement, ils n’ont pas le droit de continuer les travaux », relève Jenny, membre du collectif, dans la vidéo réalisée par Basta! ce matin. « C’est un chantier illégitime ».
A l’autre bout du chantier, quatre opposants ont déployé sur une grue deux banderoles, l’une indiquant « grand projet inutile » et l’autre appelant au « soutien aux résistants de Notre-Dame-des-Landes contre l’Ayraultport ». L’action s’est terminée en fin de matinée. Neuf personnes ont été interpellées. « Elles encourent normalement une amende à hauteur de la perte générée par le blocage. Nous nous rendons sur place pour les soutenir », a précisé Jenny. Le 8 janvier dernier, la police a délogé les derniers occupants de la Butte, lieu historique de la résistance au projet de Grand Stade à Lyon. Un nouveau « campement de résistance » est installé sur le tracé de la ligne T3.
Photos, texte et vidéo : Sophie Chapelle
[Mise à jour le 19 mai 2014] Suite à cette action, Eric Petetin comparait ce jour au Tribunal de grande instance de Lyon. Il encourt de la prison ferme. Source