La lutte contre l’insécurité sociale était également à l’ordre du jour de la manifestation parisienne du samedi 5 décembre, mais les mouvements de précaires et chômeurs intéressent peu les grands médias. La loi Sécurité globale a fusionné avec ce premier rassemblement prévu de longue date. Des militants expliquent pourquoi ils et elles se sont mobilisés.
Un peu avant 14 heures, samedi 5 décembre, la Porte des Lilas, à Paris, grouillait déjà de monde. Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues contre la loi Sécurité globale. Si la contestation contre le projet de loi attentatoire aux libertés a pris beaucoup de place, des militants contre le chômage et la précarité, comme chaque année début décembre, étaient aussi dans le cortège. « Alors qu’il est annoncé entre 800 000 et un million de chômeur∙es supplémentaires d’ici la fin de l’année, le gouvernement persiste à appliquer sa politique de destruction des droits des chômeur∙es », annonçait l’appel du 5 décembre, signé par de nombreuses organisation et syndicats, dont AC ! (Agir ensemble contre le chômage), Droit au logement ou la CGT.
La manifestation s’est dirigée vers la Place de la République mais a vite été longuement stoppée avenue Gambetta. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, sous les nuages de gaz lacrymogène, ont éclaté en début de cortège et ont duré plusieurs heures.