« Ce 8 mars, arrêtons le travail […] parce que si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête », affirment les organisations, associations et syndicats à l’origine de l’appel à la grève féministe. Les revendications de ces organisations sont multiples mais elles concernent toutes l’égalité salariale et sociale.
« C’est comme si chaque jour à partir de 15h40, les femmes travaillaient gratuitement »
Les organisations dénoncent notamment les discriminations de genre, de classe et de race cumulées par certaines, mises en exergue par la pandémie de covid-19. Beaucoup de migrantes, ayant des emplois dans les secteurs du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage et du commerce ont été en première ligne. Plus généralement, cette pandémie a d’abord touché les femmes, qui sont majoritaires dans les emplois précaires et qui souffrent déjà d’une inégalité salariale qui peut atteindre les 25 %. « C’est comme si chaque jour à partir de 15h40, les femmes travaillaient gratuitement » rappellent les organisations signataires.
Une autre des revendications est axée sur les violences sexistes et sexuelles — qui se sont d’ailleurs multipliées pendant la pandémie — , notamment dans le cadre de la libération de la parole qu’ont accompagné les hashtags #metooinceste et #sciencesporcs. Pour cela, les organisations souhaitent qu’il soit alloué un fond d’un milliard d’euros à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ainsi que la « ratification ambitieuse de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail. » Il est également demandé une réelle répartition des tâches domestiques et un droit à l’avortement élargi. Enfin, la manifestation visera à lutter contre les discriminations lesbo/bi/transphobes. Des manifestations féministes sont prévues dans le monde entier ce 8 mars.
Informations pratiques : en ce qui concerne la manifestation à Paris, les organisations donnent rendez-vous aux participant.e.s à 12h00 à Port-Royal, lundi 8 mars. Le parcours de la manifestation se terminera à République et sera « ponctué d’étapes animées et symboliques ». Plus d’informations sur l’événement Facebook de l’action, sur le site grevefeministe.fr ou son compte Instagram.
Les organisations ont également répertorié l’ensemble des actions prévues dans toute la France ce 8 mars sur une carte :