La promesse de réduire de 50 % la quantité de pesticides utilisés, d’ici dix ans, aura fait long feu... En visite au Salon de l’agriculture, notre cher président de la République s’est fendu d’un mémorable « toutes ces questions d’environnement, ça commence à bien faire », qui signe la fin d’un engagement fort du Grenelle. Alors que les victimes de pesticides s’organisent, et que de plus en plus d’agriculteurs prennent la parole pour dire tout le mal qu’ils pensent des produits chimiques (et tout le mal que leur ont fait ces produits chimiques), ce retournement est on ne peut plus malvenu.
A propos des normes environnementales, Nicolas Sarkozy ajoute : « je souhaite qu’on montre l’exemple mais qu’on avance en regardant ce que font les autres, parce que sinon il n’y aura plus d’éleveurs de porcs bientôt chez nous ». Le Président semble ignorer que ceux et celles qui sont en production porcine respectueuse de l’environnement s’en tirent très bien tant la demande de produits sains est forte, et l’offre faible. Si des producteurs hors-sol disparaissent, c’est plus à cause des concurrences de l’Espagne et des Pays de l’Est, qui, dans la course au gigantisme des porcheries, et au sous-paiement des producteurs excellent plus que la France !