La Turquie vit depuis cinq mois sous le régime de l’état d’urgence. Sous prétexte de débarrasser institutions et administrations des présumés complices de la tentative de putsch de juillet, le gouvernement Erdogan réprime toute opposition. Journaux et médias audiovisuels suspendus, journalistes et écrivains emprisonnés, députés arrêtés, associations de défense des droits humains fermées, syndicalistes limogés : la gauche turque subit de plein fouet cette immense « purge ». La société civile tente malgré tout de résister. « Un jour viendra le moment de rendre des comptes, et nous serons là », expliquent les opposants. Reportage à Istanbul et Ankara.
Par
Selin Kaya