Société

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Au nom de la concurrence (2/3)

Baisse des effectifs, hausse des tarifs, qualité de service moyenne : les réalités de la privatisation du rail

Par Alexis Moreau

La promesse est toujours la même. En brisant les monopoles publics au profit d’un marché concurrentiel, la dérégulation permettrait de faire chuter les prix et d’améliorer la qualité pour les usagers, devenus des « clients ». L’argument est de nouveau ressorti par le gouvernement dans le cadre de la réforme ferroviaire, dont l’examen au Sénat a commencé le 23 mai. Et si on jugeait sur pièces ? Basta! fait le bilan de deux décennies françaises d’ouverture à la concurrence, en visualisant ses effets sur les tarifs, sur l’emploi, ou encore sur les investissements. Deuxième volet : le transport ferroviaire.

Mouvement social

Grève à la SNCF : « Le rapport de forces est installé, mais la direction est en train de s’adapter »

Par Thomas Clerget

A la Gare de Lyon, alors qu’ils entament lundi leur neuvième jour de grève dite « perlée », les cheminots affichent une détermination intacte. Le mouvement, pour eux, ne faiblit pas et s’est même installé dans la durée. Sur fond de « bataille des chiffres », le rapport de force se joue actuellement sur la capacité de la direction à minimiser l’impact de la mobilisation : une batterie de moyens sont ainsi déployés, comme l’affectation de membres de l’encadrement à la conduite, au contrôle ou à l’aiguillage. Quitte, expliquent les salariés, à prendre des libertés avec les questions de sécurité. Reportage.

Grève

Comment la dette de la SNCF enrichit les marchés financiers, au détriment des cheminots et des usagers

Par Nolwenn Weiler

Sous prétexte de sauver la SNCF, endettée de près de 50 milliards d’euros, le gouvernement Philippe prépare une profonde réforme du secteur ferroviaire, ouvrant la porte à sa privatisation de fait. Présentée comme la conséquence de performances insuffisantes de l’entreprise, cette dette résulte pourtant très largement de choix politiques et organisationnels antérieurs. Loin des fantasmes sur le statut des cheminots, Basta! retrace l’histoire de cet endettement, qui constitue aussi une rente annuelle de plus d’un milliard d’euros pour les marchés financiers. Pour en venir à bout, d’autres solutions sont possibles.

Partenariats public privé

Les recettes du stationnement en ville, un business ultra-rentable pour... des sociétés privées

Par Isabelle Jarjaille

L’argent que les automobilistes dépensent pour se garer finit-il dans les caisses des communes ? Dans la plupart des cas, non. Sur le million de places de stationnement réglementées que compte la France, plus de la moitié sont gérées par des entreprises privées, le plus souvent au détriment des finances publiques. Il arrive même que les villes payent pour que les entreprises privées puissent s’enrichir en toute quiétude, voire même augmentent les tarifs de stationnements pour les habitants dans le but de se renflouer. C’est ce que révèle l’ouvrage Services publics délégués au privé : à qui profite le deal ? , d’Isabelle Jarjaille, publié ce mardi 27 mars par les éditions Yves Michel, et dont Basta publie ici un extrait.

Loi travail XXL

Sur les barrages, les routiers espèrent entraîner d’autres secteurs dans la lutte

Par Stéphane Ortega

Après deux journées de mobilisation interprofessionnelle contre les ordonnances, les 12 et 21 septembre, les transporteurs routiers ont entamé lundi matin un mouvement de grève reconductible accompagné d’actions. Blocages et barrages filtrants ont fleuri sur l’ensemble du territoire. Dans les Bouches-du-Rhône, les conducteurs ont bloqué un site détenu par Total, sans être délogés par les forces de l’ordre, contrairement à d’autres lieux en France. Le mouvement parviendra-t-il à monter en puissance ? Reportage.