Déjà une année s’est écoulée depuis le début de la pandémie. Pourtant, toute l’Europe se trouve encore dans une situation très critique. Des milliers de personnes continuent de mourir et des dizaines de milliers d’autres sont contaminées et subissent des covids longs. Les nouveaux variants du virus se multiplient et se propagent encore plus rapidement entraînant désormais un sentiment d’impuissance tandis que la vaccination peine encore à produire ses effets.
Dans ce contexte délétère, les mesures gouvernementales se révèlent bien insuffisantes : elles se contentent de ralentir la pandémie au lieu de chercher à en éliminer les causes. Elles mettent donc nos vies en danger parce qu’elles se satisfont d’un « vivre avec le virus » au lieu de chercher à l’éliminer. La stratégie d’atténuation qui entendait contrôler la pandémie en « aplanissant la courbe » a échoué. Elle met durablement nos existences à l’épreuve sans pour autant empêcher au final des millions de contaminations et des dizaines de milliers de morts supplémentaires. Elle fragilise les liens sociaux, produit de graves dommages psychologiques, renforce les inégalités et suscite une défiance de plus en plus massive. Ce qu’il faut maintenant, c’est donc changer radicalement de stratégie : Il n’est plus question de seulement contrôler l’évolution de la pandémie, mais d’en finir avec elle.
L’objectif ne peut plus être 20 000, 5000 ou 1000 nouveaux cas de Covid chaque jour, mais impérativement zéro cas. Parce qu’il devient insupportable de ne plus avoir de perspectives avec ce « stop and go » sans fin (couvre-feu, réouvertures, reconfinements...). Les conséquences psychologiques, sanitaires, sociales et économiques sont en effet de plus en plus intenables sur le long terme. Il devient urgent de mettre en œuvre une stratégie commune à toute l’Europe. Notre responsabilité est de la mettre en place à l’échelle de la France. C’est seulement ainsi que l’on pourra combattre efficacement la pandémie. Les vaccinations ne suffiront pas à elles seules pour gagner la course de vitesse contre la multiplication des variants du virus. D’autant moins si les mesures de confinement se bornent à des restrictions sans fin du temps libre sans stopper conjointement l’activité économique. Il faut qu’immédiatement les contaminations par la Sars-Cov-2 soient réduites au point que, chaque cas puisse être tracé individuellement, car la campagne de vaccination est tout simplement trop lente pour ralentir effectivement l’épidémie.
Plusieurs pays ont déjà fait la preuve qu’une action collective et déterminée pouvait stopper la propagation du virus. Des scientifiques ont lancé un « appel à un engagement paneuropéen pour une réduction rapide et durable des infections par le SARS-Cov-2 » le 19 décembre 2020. D’autres médecins, économistes, scientifiques, enseignants, chercheurs et politistes sont allés aussi dans ce sens en France (voir leur texte ici). Nous souhaitons y répondre en nous mobilisant, en donnant des réponses de solidarité, non pas contre la population mais avec elle. Nous sommes convaincus que l’on ne parviendra réellement à endiguer le virus que si les mesures mises en œuvre le sont de manière sociale, solidaire et volontaire. Sans l’adhésion de la population, cette stratégie sera vouée à l’échec.
Voilà pourquoi nous demandons que soient prises impérativement les décisions suivantes :
1. Tous ensemble à zéro : Le premier objectif est de faire tomber les contaminations à zéro. Mais pour éviter un « effet de ping pong » entre pays et régions, il est nécessaire d’agir vite et simultanément dans tous les pays européens. Une fois ce niveau atteint, il sera possible dans un deuxième temps d’assouplir progressivement les restrictions. Il faudra donc organiser des roulements dans les écoles, dans les transports, dans les entreprises pour réduire le temps de contact possible entre personnes et en conséquence, créer les postes nécessaires. Une stratégie de contrôle s’appliquera à s’assurer que le taux de reproduction continue d’être inférieur à 1 et à enrayer efficacement tout foyer local. Troisièmement il nous faut une vision commune à long terme qui permette des plans d’action à l’échelon régional et national : dépistage, vaccination, protection des groupes à risque et aide aux personnes particulièrement touchées par la pandémie. Pour atteindre ce but, il nous faut faire une pause solidaire de plusieurs semaines. La fermeture signifie : nous réduisons nos contacts au minimum, au travail aussi ! Les restrictions ne peuvent pas être efficaces si elles se concentrent uniquement sur le temps libre sans s’appliquer au temps de travail. Il nous faut donc arrêter pour un court moment toute activité économique en présentiel dont la société n’a pas un besoin vital urgent. Usines, bureaux, entreprises, chantiers, écoles doivent être fermés, l’obligation de travailler ou d’enseigner en présentiel suspendue. Cette pause de plusieurs semaines devra durer le temps nécessaire pour atteindre ces objectifs. L’important est que, dans chaque entreprise, les travailleurs puissent eux mêmes configurer les mesures à prendre et les mettre en œuvre collectivement. Par cet appel, nous invitons également les syndicats à s’engager pour la santé des personnels et à soutenir leurs efforts. Ils pourront ainsi contribuer à organiser la grande pause commune.
2. Nul ne doit être abandonné. Les gens ne peuvent rester chez eux que s’ils sont couverts financièrement avec un maintien des salaires et revenus. C’est pourquoi un plan universel d’accompagnement (humain, social, économique et psychologique) est indispensable. Il faut une véritable sécurité sociale professionnelle pour le maintien des emplois. Les personnes particulièrement touchées par les conséquences des fermetures doivent être soutenues en priorité – c’est à dire, les bas salaires, les mal-logés, les femmes et les enfants exposés à la violence, les sans-abri, les réfugiées, les personnes en détresse psychologique. Il faut, si besoin, pouvoir réquisitionner des logements, garantir un revenu minimum, y compris pour les jeunes. Les enfants recevront des cours en ligne ou en petits groupes si besoin. Les personnes obligées de fournir un surcroît d’assistance et de prise en charge doivent être soulagées par des institutions communautaires. Pour que cette stratégie soit efficace, il faut obtenir l’adhésion et la participation active de toute la population afin de faire émerger des pratiques de solidarité concrète, des pratiques de réduction des risques (RDR) à l’image des brigades de solidarité qui se sont créées un peu partout en France et en Europe au printemps dernier.
3. Renforcement de l’infrastructure sanitaire et sociale. L’ensemble des secteurs de la santé et du soin, de l’accompagnement social et éducatif des personnes, de la prévention doit être immédiatement, fortement et durablement renforcé. Cela vaut également pour les services d’hygiène et les institutions responsables du suivi des chaînes de contamination. « Éliminer le coronavirus exige le recrutement et la formation d’équipes d’arpentage épidémiologique regroupant 50 000 personnes » (voir cette tribune) pour effectuer un traçage manuel. Le traçage numérique avec les applications actuelles pose en effet des questions sur la protection des données privées (voir à ce sujet l’analyse de la Quadrature du net). Pour convaincre la population, il faut donc envisager que le traçage numérique, en complément du traçage manuel, soit effectué avec des outils informatiques libres ou open source. La pandémie actuelle montre qu’il est urgent de rompre avec les politiques de restrictions menées depuis des années. Elles nuisent à la qualité des prises en charge, négligeant la prévention et affaiblissant considérablement les capacités d’anticipation, de réaction et de planification de la société et des services publics. Le personnel de ces services doit être augmenté, leurs salaires aussi, et ce substantiellement. La quête du profit dans le secteur de santé et de soins est une menace pour le bien-être public. Nous exigeons la fin des fermetures d’établissements sanitaires, des services et des lits d’hospitalisation, et l’ouverture d’un débat national pour des politiques de prévention, de santé et de soins ambitieuses et durables.
4. Les vaccins doivent être des biens communs. On ne vient à bout d’une pandémie globale que par des moyens globaux, tout « nationalisme vaccinal » mène à de graves déconvenues. Afin de garantir l’accès universel aux vaccins, les droits liés aux brevets doivent être urgemment suspendus, les technologies, le savoir dans la production doivent être partagés. Les entreprises publiques et privées doivent être mobilisées et si besoin réquisitionnées pour produire les vaccins nécessaires. Celles-ci ne devraient pas être soumises à une injonction de générer des profits privés. Étant le résultat de la collaboration créative d’un grand nombre d’individus, ils doivent appartenir à tous sans exception.
5. Financement solidaire. Les mesures nécessaires vont coûter beaucoup d’argent. La société européenne a accumulé une énorme richesse, laquelle est cependant monopolisée par une poignée de détenteurs de capitaux. Toute cette richesse doit être mobilisée pour financer la pause générale ainsi que les mesures solidaires à prendre dans la durée. C’est pourquoi nous proposons la mise en place d’ une Contribution européenne de solidarité-Covid prélevée sur les grandes fortunes, les hauts revenus, les profits entrepreneuriaux et les transactions financières. Il faut parvenir à surmonter la paralysie politique engendrée par ce virus. À cette fin, nous voulons nous regrouper, en France comme en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Belgique, en Grande-Bretagne et en Espagne où des collectifs se sont déjà crées pour une stratégie Zéro Covid solidaire. Comme elles et eux nous sommes conscients que pour protéger notre santé, il faut nous battre contre les intérêts du profit à court-terme ainsi que contre une grande partie du personnel politique.
6. Pour la démocratie et la défense des libertés démocratiques. Il n’y a aucune contradiction entre la protection sanitaire, la lutte contre la pandémie d’un côté, et la défense des droits démocratiques et de l’État de droit de l’autre. La démocratie sans protection sanitaire n’est qu’une absurdité cynique. La protection sanitaire sans démocratie mène à l’État autoritaire. C’est en unifiant les deux que nous parviendrons à une stratégie ZéroCovid solidaire !
7. En discuter, débattre, construire ensemble les réponses. Les mesures que nous proposons sont sans doute incomplètes et mériteraient des débats dans la population. Des associations, collectifs et syndicats ont planché depuis plusieurs mois sur un plan de sortie de crise avec 34 mesures notre initiative est complémentaire à leurs propositions.
8. Se donner des perspectives. Les pandémies ne sont pas le fruit du hasard mais une des facettes de la crise écologique globale dont les causes sont systémiques. La pandémie de Covid-19 s’inscrit en effet dans une nette tendance à l’augmentation des zoonoses (selon l’OMS, trois quarts des nouveaux pathogènes présents chez l’humain proviennent désormais d’espèces animales) et cette tendance est en effet indissociable des atteintes aux écosystèmes provoquées notamment par la déforestation, l’élevage industriel. Depuis lors, l’IPBES (Plateforme Intergouvernementale pour la biodiversité et les services écosystémiques – « le GIEC de la biodiversité ») a publié un rapport spécial qui confirme ce lien et conclut qu’il y aura encore d’autres zoonoses. Selon ce rapport, nous sommes même entrés dans « l’ère des pandémies ». Y répondre par la stratégie zéro covid solidaire servira d’exemple aux générations suivantes face à ces nouvelles pandémies. Adopter cette stratégie en Europe sera une première étape qui servira d’appui pour l’éliminer ailleurs dans le monde aussi. S’assurer d’une victoire définitive sur ce virus demande en effet, une véritable solidarité internationale. Prendre partie pour la stratégie zéro covid solidaire, c’est se donner une perspective claire de retour à une vie digne de ce nom. C’est reconquérir ainsi nos libertés individuelles et collectives et rendre possible à nouveau une véritable vie sociale et culturelle.
9. La stratégie zéro covid solidaire, c’est refuser l’inacceptable ! C’est refuser le darwinisme social qui nous demande de sacrifier les personnes les plus fragiles face au Covid-19. C’est refuser les 300 ou 400 morts par jour (10 000 morts par mois). C’est refuser la souffrance générée par les 1400 hospitalisations chaque jour (42 000 par mois !) et les 300 entrées quotidiennes en réanimation (9000 par mois). C’est refuser aussi, la déprogrammation d’opérations, les dépistages tardifs de cancers du fait de la saturation des services hospitaliers en période de circulation incontrôlée du Covid 19. C’est donc refuser cette politique d’austérité mortifère appliquée à l’ hôpital. On ne peut mettre en balance la santé de la population et les profits de certains ! Des études scientifiques indiquent aussi une moyenne de 10 à 15 années de vie perdues pour les morts du Covid-19. On est loin de l’image de personnes en fin de vie à qui ils ne restent que quelques mois à vivre. Ne parlons même pas des impacts économiques et sociaux dans différents secteurs (commerces, bar/restauration, culture, indépendants etc.) et sur les pertes d’emplois alors que dans les pays qui ont appliqué la stratégie Zéro Covid comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, la situation est bien plus enviable.
10. Construire le monde d’après solidaire. Cette crise sanitaire est la conséquence directe des destructions écologiques causées par la trajectoire écocidaire qu’a prise notre société (déforestation, monoculture, élevage industriel, destruction des milieux naturels, marchandisation du vivant …). Il n’y aura donc pas de retour à une vie « normale » car cette crise nous révèle que c’est bien cette « normalité », en fait toxique, qui est l’une des principales causes d’un cortège de violences sociales, économiques et de destructions écologiques. Le risque épidémique s’ajoute à d’autres risques écologiques : basculement climatique, chute de la biodiversité, perturbation du cycle de l’azote et destruction des sols. Ces risques ont des causes entremêlées, la seule issue désirable et viable face à celles-ci est d’y répondre ensemble de manière globale par la solidarité. Enfin, cette pandémie est aussi une syndémie. On constate en effet que les principales personnes touchées de manière grave sont les plus fragiles (médicalement et/ou socialement) et présentant des comorbidités, pour beaucoup issues de nos conditions de vie : obésité, maladies cardiovasculaires… elles-mêmes renforcées par les différentes inégalités sociales, de genre, etc... Il faudra donc préparer et construire ce monde d’après solidaire, pour ne plus vivre ça, plus jamais ça !
Collectif Zéro Pandémie Solidaire
Courriel : zeropandemiesolidaire@protonmail.com
Lien pour signer la tribune.
Premiers signataires :
Gilles Alfonsi, partisan de l’émancipation ;
Elisabeth Allain, technicienne de la recherche en environnements géo naturels et anthropisés, CNRS ;
Corinne Allavena, ancienne journaliste ;
Bruno Ambroise, Professeur d’éducation physique et sportive ;
Cathy Arcangeli, Infirmière libérale ;
Paul Ariès, politiste, directeur de l’OIG (Observatoire international de la Gratuité) ;
Éric Aubourg, chercheur ;
Olivier Azam, réalisateur ;
Helen Barville, IDE en médecine polyvalente CH publique ;
Elise Bayle, enseignante ;
Dr Mathieu Bellahsen, Psychiatre - Praticien Hospitalier ;
Davide Beneventi, Directeur de Recherche CNRS ;
Grégory Benzekry, enseignant et musicien (Dubamix) ;
Steve Besset, Docteur en Biologie ;
Chloé Biaggi, doctorante en sociologie ;
Arnaud Bianchi, Chercheur en biologie moléculaire au CNRS ;
Georges Bismuth, Directeur de recherches à l’Institut Cochin ;
Kevin Bleakley, Chargé de Recherche, INRIA ;
Thomas Boccon-Gibod, universitaire ;
Paul Bouffartigue, Chercheur ;
Isabelle Boulanger, professeur certifiée de lettres modernes ;
Sophie Bournazel, éducatrice de jeunes enfants et syndicaliste, membre du collectif « École et Familles oubliées » ;
Philippe Borrel, auteur, réalisateur ;
Patrick Braibant, enseignant retraité ;
Pierre Brisset, enseignant retraité, bénévole secours populaire ;
Frédéric Burnel, enseignant en sciences physiques, militant pour le climat et l’émancipation, cofondateur du « Collectif Zéro Pandémie Solidaire » ;
Gérard Chaouat, immunologiste directeur recherche émérite ;
Didier Chapelot, Médecin, Maître de Conférences de l’Université Sorbonne Paris Nord ;
David Clarys, Professeur de psychologie à l’université de Poitiers ;
Alberto Castillo, photographe, artiste pluridisciplinaire ;
Marie Colin, militante associative ;
Jacky Courtais Delahaye, Inspecteur de l’éducation nationale honoraire ;
Thomas Coutrot, économiste ;
Pierre Dardot, philosophe ;
Jean-Christophe Domec, Professeur en Foresterie, Bordeaux Sciences Agro ;
Nathalie Dunaigre, Actrice de la santé (depuis 30 ans : Infirmière diplômée en 89, Cadre de santé ff, Directrice d’établissement médico-social) ;
Marc Elie, Chargé de recherche au CNRS, historien ;
Claude Esposito, professeur de Mathématiques à la retraite ;
Yann Faure, journaliste scientifique, animateur de la Maison de l’Ecologie Lyon ;
Jacques Fijalkow, Professeur émérite Université Toulouse Jean-Jaurès ;
Bernard Garrigues, Docteur en géographie ;
Jean-Luc Gautero, enseignant-chercheur (maître de conférences en philosophie des sciences, HDR) Université Côte d’Azur ;
Isabelle Genty, psychologue clinicienne ;
Yves Gigou, cadre supérieur de santé, militant associatif ;
Noëlle Girault-Lidvan, Maître de Conférences en Psychologie sociale ;
Roland Gori, professeur honoraire à Aix Marseille Université, Psychanalyste, écrivain ;
Dr. Claude-Alexandre Gustave, biologiste médical ;
Catherine Ha Spinazzé, Psychiatre ;
Isabelle Hajek, Maître de conférence en sociologie à l’université de Strasbourg ;
Benoît Hallinger, économiste ;
Annabelle Jarry, ancienne maraîchère bio, cofondatrice du « Collectif Zéro Pandémie Solidaire » ;
Evelyne Jarry, retraitée Education Nationale ;
Raphaël Jarry, artiste pluridisciplinaire ;
Elise Julien, enseignante-chercheuse ;
Dr Philippe Klein, chef de clinique, Wuhan International Clinic ;
Léo Lacheray, archéologue, syndicaliste ;
Quentin Laumonier, professeur certifié d’histoire géographie, militant, cofondateur du « Collectif Zéro Pandémie Solidaire » ;
Julien Lecaille, Lille, Entrepreneur ;
Pierre Lecocq, étudiant en master géopolitique à l’IFG (Université Paris 8),cofondateur du Collectif « Zéro Pandémie Solidaire » ;
Yves Le Gat, Chercheur à INRAE ( statistiques appliquées) ;
Didier Leguerinel, Enseignant retraité ;
Jean-Charles Léon, professeur agrégé d’éducation musicale ;
Patrick Litolff, retraité en activité, en isolement depuis le 17/03/2020 (personne « vulnérable ») ;
Jean - Loïc Le Quellec, Anthropologue ;
Patrice Loisel, Chercheur ;
Paul Machto, Psychiatre et Psychanalyste ;
Alexandre Mamane, docteur en sciences physiques ;
Noël Mamère, journaliste, ancien Maire de Bègles, ancien député écologiste ;
Marion Marinier, Chargée de gestion ;
Dr Jérôme Marty, Président Union Française pour un Médecine Libre Syndicat ;
Jean-Michel Masson, enseignant retraité ;
Sandra Mercier, infirmière de coordination thérapeutique, cofondatrice du Collectif « Zéro Pandémie Solidaire » ;
Charles Merlin, Responsable d’EELV Paris 19 ;
Frédérique Messager, psychologue ;
Jean-François Molino, écologue, chargé de recherche IRD ;
Marion Nicolas, psychologue ;
Dr. Philippe Orts, Médecin Généraliste ;
Carlos Parada, Psychiatre ;
Cédric Pharisien, Animateur scientifique et militant associatif pour Citoyens Pour Le Climat ;
Alexandre Piettre, professeur de philosophie, chercheur en sciences sociales, EPHE et université de Lausanne ;
Tristan Poullaouec, sociologue ;
Dominique Pradelle, Professeur des universités, philosophie, Sorbonne Université ;
Marta Radman-livaja, « Chromatine and DNA replication » group, Montpellier ;
Sean Raymond, chercheur, Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux ;
Philippe Ricordeau, médecin de santé publique, retraité ;
Marielle Roger, Retraitée Industrie pharmaceutique ;
Arthur Roemer, militant associatif, de formation scientifique (biologie) ;
Max Rousseau, chargé de recherche CIRAD ;
Dominique Salmon, infectiologue, Professeur de maladies infectieuses et tropicales à l’Hôtel-Dieu ;
Marie-Jean Sauret, psychanalyste, professeur émérite de l’Université Toulouse Jean-Jaurès, auteur ;
Michèle Sebastia, comédienne ;
Claude Steve, pharmacien ;
Isabelle Taubes, journaliste ;
Jacques Testart, biologiste et essayiste, directeur de recherches honoraire de l’inserm ;
Marie-Thérèse Têtu , chercheure, sociologue ;
Alain Trautmann, Directeur de recherches émérite CNRS, Institut Cochin ;
Marion Vankersschaver, médiatrice scientifique ;
Melody Vissio, Éducatrice de Jeunes Enfants dans la fonction publique ;
Michel Volovitch, Pr émérite, Département de Biologie, ENS ;
Perin Emel Yavuz, historienne de l’art, CNRS ;
Philippe Zarka, astrophysicien au CNRS, chercheur syndiqué, citoyen engagé ;
Elisa Zeno, Ingénieur de Recherche ;
Photo : Une distribution alimentaire à Marseille en avril 2020. © Jean de Peña