La ferme animation de la Clotière est une ferme associative d’intérêt général créée en 2005. Elle propose des paniers bio, organise des fêtes d’anniversaires, mène des actions de sensibilisation au respect de la nature, prête des poules urbaines, pratique le jardinage collectif, participe à la préservation des races locales... Des familles de toute la Métropole viennent nombreuses les mercredis et dimanches pour visiter, nourrir et caresser les animaux (lapin, vaches, poules, chevaux, chèvres, ânesse, moutons, dindons…), se promener à dos de poney...À deux pas des écoles et du centre-ville, la ferme accueille également le centre de loisirs de la commune ainsi que les assistantes maternelles.
L’association fourmille d’idées pour le futur : hippobus et collecte de déchets en calèche, poulailler à l’Ehpad, rénovation des bâtiments, projet historique avec les enfants des écoles autour de la maison d’habitation, fournées dans le four à pain. Le site de la Clotière est par ailleurs un site naturel préservé : une grande prairie bordée par deux magnifiques chemins creux abritent une faune et une flore très riches : chauve-souris, mantes religieuses, chevreuils, renards, lapins, oiseaux, blaireaux, etc… Il comprend en outre des bâtiments en pierre et terre (disposition en carré autour d’une cour des fermes typiques, authentique four à pain, puits, ancienne cidrerie…) qui ajoutent à son charme.
Alors que la ville de Rennes a voté le 27 juin dernier un plan en faveur de l’autonomie alimentaire. Alors que la ville de Thorigné-Fouillard aime à se définir comme une ville verte : « Située entre la forêt et la Vilaine, la commune mène depuis de nombreuses années des actions de protection de l’environnement », et loue l’action associative : « il y a partout dans les communes des expériences collectives positives qui apportent du bien-être. Permettons à ces expériences d’être mises en valeur (…) Les associations qui, par nature, répondent aux besoins de proximité doivent participer à l’éclosion de réponses collectives nouvelles » ; cette même municipalité nous a confirmé lors d’une réunion le 11 octobre que nous devions libérer notre site - mis à disposition depuis 11 ans via une convention précaire - le 30 novembre prochain !
Elle affirme que la cohabitation avec les logements est impossible (alors que l’on voit partout le développement de fermes urbaines et que nous avons fait réaliser une étude paysagère d’insertion de la ferme dans la future ZAC), et ne pas avoir de lieu alternatif à nous proposer (alors que nous avons recensé au moins quatre possibilités). Pire : au lieu de valoriser cette richesse, la Ville nous taxe d’inconséquence pour l’avoir créée alors que le site était occupé à titre précaire ! Il nous est uniquement proposé :
– L’insertion d’un article pour liquider les animaux dans le journal municipal
– De continuer à distribuer les paniers bio dans une salle municipale moyennant une location (seule commune de Bretagne à ne pas pratiquer la gratuité)
– D’entreposer notre calèche dans les locaux des services techniques.
Nous trouvons cela incohérent et inadmissible. Nous demandons soit de pouvoir poursuivre l’activité de la ferme sur les 5000 m2 qui entourent les bâtiments, en imaginant une solution de pâture plus lointaine pour les gros animaux ; soit d’être relogés dans un autre endroit. Nous savons que d’autres lieux peuvent nous accueillir.
La page Facebook de l’association.
Un projet alternatif d’insertion de la ferme dans la future zone urbanisée.
Droit de réponse de l’association à un article publié dans le bulletin municipal.
Photo : Yannick Deschamps