INTERNATIONAL / Au Chili : la constitution d’un espoir
LA LUTTE / Figurantes de clips : les précaires du rap français
ENTRETIEN / « Nous avons eu de la chance d’être mêlés à une communauté qui avait une perspective internationaliste »
L’ALTERNATIVE / Laboratoires de cinéma : l’écologie sur pellicule
LES INDÉS EN ANGLAIS / Face à la précarité énergétique, la survie
DU CÔTÉ DE CHEZ NOUS / De l’eau, du malt et du houblon en circuit court : vers des bières 100 % locales
L’ÉVÉNEMENT / Les forçats de l’été
Chez les indés entre ce week-end en pause estivale et vous donne rendez-vous fin août pour sa prochaine newsletter d’actu indépendante et plurielle.
En finir avec le tourisme
« Cet été, et si on pratiquait “l’anti-tourisme” ? »proposeVert.eco. « Alors que l’industrie française du tourisme, parmi les plus polluantes du pays, tente de se renouveler en jouant la carte de "l’éco-responsabilité" et de la proximité, plusieurs associations et chercheurs invitent à aller plus loin, jusqu’à repenser les vacances dans une dimension “anti-touristique”. » Par exemple, des associations et chercheurs de la région alpine ont créé en 2018, avec ironie, un Office de l’anti-tourisme de Grenoble. Les initiatives en faveur d’un « verdissement » du secteur y sont dénoncées aussi vivement que le tourisme traditionnel. Reporterre consacre aussi une série d’été aux vacances alternatives et écolo. On y croise un influenceur voyageur qui a renoncé à prendre l’avion et des familles qui partent en vacances à vélo.
Face aux incendies, la technique portugaise : « prévention et chèvres »
Suite à un incendie de forêt désastreux en 2017 ayant fait 64 morts, le Portugal avait mis en place des mesures fortes, dont le déploiement de 18 500 chèvres et la création d’une agence spéciale dédiée à la prévention et gestion des incendies. « Cinq ans après, le pays est devenu un modèle international mais doit aller plus loin face à la recrudescence des incendies causés par le changement climatique », apprend-on sur La Relève et la Peste (accès libre).
À Landunvez, une porcherie géante, une régularisation douteuse
« Sur la pointe nord du Finistère, à Landunvez, commune côtière de 1500 habitants, quatre immenses silos bleu sombre en imposent plus que le clocher de l’église. Ce sont les installations industrielles d’un des élevages porcins français les plus importants avec près de 27 000 porcs charcutiers produits chaque année. » La nouvelle enquête de Splann, ONG bretonne d’investigation, met en lumière un nouveau cas de politique du fait accompli en matière agro-industrielle, en dépit des préconisations environnementales. Une des plus grandes porcheries de France, détenue par le président du comité régional porcin, pourrait franchir une étape décisive vers la régularisation de son agrandissement. « Problème, après sept ans de péripéties judiciaires, les conclusions de l’enquête publique censées guider le choix des autorités apparaissent largement biaisées » (accès libre).
Au Chili : la constitution d’un espoir
Fin 2019, de larges manifestions secouaient le Chili. Trois ans plus tard, la colère a abouti à un mouvement politique inédit avec l’élection de Gabriel Boric et la création d’une assemblée constituante qui doit remplacer le texte actuel rédigé sous la dictature. « Le nouveau gouvernement de gauche, limité par l’héritage de Pinochet, place beaucoup d’espoirs dans cette nouvelle constitution qui sera votée le 4 septembre prochain », rappelle Radio Parleur, qui nous donne à écouter un podcast en deux parties sur l’effervescence politique chilienne. « Un voyage, à l’autre bout du monde, pour chercher de la force et de l’espoir pour les mois à venir » (accès libre).
Figurantes de clips : les précaires du rap français
Sur le Bondy blog, on découvre l’envers du décor du rap français : celui des figurantes des clips. « Un métier d’une précarité sans nom », explique une jeune directrice de casting. « Ce n’est pas payé, t’auras des vus ! » s’est vu répondre Ruby, 23 ans, alors qu’elle demandait les tarifs pour le tournage d’un des plus gros rappeurs français. « Mais les vus ça ne paye pas mon loyer ! », a rétorqué la danseuse (accès libre).
« Nous avons eu de la chance d’être mêlés à une communauté qui avait une perspective internationaliste »
En 1984, au Royaume-Uni, le gouvernement de Margaret Thatcher propose de fermer une vingtaine de mines sur le territoire britannique. Mais les mineurs ne se laissent pas faire. La grève, longue d’un an, gagne l’ensemble des travailleurs. Peu à peu, les soutiens affluent et, parmi ceux-là, celui de la toute jeune organisation Lesbians and Gays Support the Miners (« Les gays et lesbiennes soutiennent les mineurs », LGSM). L’année suivante, c’est au tour des syndicats de mineurs de défendre les premières Prides organisées au Royaume-Uni. Le film Pride, a ressuscité cet épisode en 2014. Ballast revient sur cette histoire dans un entretien avec Mike Jackson, l’un des membres fondateurs de LGSM (accès libre).
Laboratoires de cinéma : l’écologie sur pellicule
« Méconnus du grand public, les laboratoires expérimentaux sont des lieux de création uniques au sein desquels se développe une approche originale et écologique du cinéma. »Socialter nous plonge dans le monde des laboratoires expérimentaux de cinéma analogique, où des passionnés retournent au film en pellicule, et au cinéma « à la main » : « Des outils low-tech, responsables, durables, mais contraignants ». Certains essaient aussi de développer leurs films sans même faire appels aux produits chimiques, notamment avec du « Caffenol » : « Composé de café lyophilisé, lessive de soude et vitamine C, ce mélange fait partie des différents procédés alternatifs de développement des pellicules, expérimenté dans les laboratoires, pour pallier la toxicité des solutions classiques » (accès libre).
Face à la précarité énergétique, la survie
« Les parents sautent les repas, les enfants portent des manteaux pour aller se coucher et les retraités se douchent à la piscine locale ». OpenDemocracy donne à lire un reportage dans le sud du Pays de Galles, où l’explosion des coûts de l’énergie fait des ravages sociaux. En été, de nombreuses familles ne mangent que des repas froids, afin de ne pas consommer d’énergie pour réchauffer les aliments. « Mais en hiver, lorsque les repas doivent être chauds et que le chauffage doit être allumé, je ne sais pas comment les gens vont faire, explique Helen, qui vient en aide aux familles en difficulté. On a l’impression que les gens sont abandonnés et doivent faire le choix entre nourrir leurs enfants et se chauffer » (accès libre).
De l’eau, du malt et du houblon en circuit court : vers des bières 100 % locales
« Culture d’orge brassicole, installations de malteries, plantations de houblon : en Bretagne, brasseurs et agriculteurs s’organisent pour une bière locale de la terre jusqu’au verre. » C’est ce développement de nouveaux circuits courts de la bière bretonne qu’on vous a raconté cette semaine sur basta!. « Depuis quatre ans, des alternatives locales à l’importation d’Allemagne ou de Belgique ont fait surface dans l’ouest. Deux nouvelles malteries aux volumes de production conséquentes, Yec’hed Malt dans le Morbihan et la Malterie de Bretagne dans le Finistère ont malté leur première récolte à une année d’intervalle. »
Les forçats de l’été
Pendant que d’autres partent en vacances, pour beaucoup, l’été, le travail continue, avec ou sans canicule. Les luttes au travail aussi.
Ne laissons pas quelques oligarques nous dicter l’info.
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