Le 8 février, un accord de fin de conflit a été signé entre la direction de l’hôtel Holiday Inn de la Porte de Clichy à Paris et les quelques 40 salariés chargés du nettoyage des chambres, employés par le biais d’un sous traitant. Après 111 jours de grève, soit près de quatre mois, les salariés ont finalement obtenu gain de cause sur presque toutes leurs revendications (voir notre article).
L’accord (à lire ici) prévoit ainsi, entre autres, la fin du paiement des salariés à la chambre et leur paiement à l’heure, avec un contrôle strict des horaires, un temps de travail de 30 heures par semaines minimum, la réintégration des deux salariées mutées abusivement, la prise en compte du temps d’habillage et de déshabillage comme temps de travail effectif, le respect de la règle de deux jours consécutifs de repos hebdomadaire.
« Ils ont tout obtenu sauf l’intégration au groupe d’Holiday Inn », précise Claude Lévy, de la CGT hôtellerie (CGT HPE) qui ont soutenu les grévistes depuis le début du mouvement, aux côtés du syndicat CNT SO. Les salariés du nettoyage de l’hôtel de la Porte de Clichy ne sont pas employés directement par l’hôtel Holiday Inn – partie du groupe InterContinental Hotels Group, qui possède plus de 5000 établissements dans le monde – mais par un sous-traitant, Héméra. Si l’accord ne prévoit pas l’internalisation immédiate des salariés, il prévoit toutefois que l’intégration des travailleurs du nettoyage des chambres, de l’entretien des parties commune et de la plonge sera à nouveau à l’ordre du jour en 2019. « L’accord contient une clause qui dit que si l’hôtel atteint un taux de 70 % de remplissage en 2019, les salariés seront intégrés », explique Claude Lévy. Les grévistes et leurs délégués ont négocié directement avec la direction de l’hôtel, qui a ensuite fait signer l’accord au sous-traitant.