« En France, depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, nous décomptons déjà plus d’un millier de féminicides », rappelle le collectif féministe Nous Toutes, en introduction de son appel à la mobilisation. Le lundi 25 novembre a lieu la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et minorités de genre. Le samedi précédent, le 23 novembre, des manifestations et rassemblements sont organisés partout en France pour dénoncer les violences et appeler à l’action immédiate.
Un autre appel à la mobilisation est porté par le collectif d’organisations féministes et syndicales #GreveFeministe. « Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol », lit-on dans cet appel qui rassemble notamment le Planning Familial, la CGT, Attac, ou encore l’Unef. #GreveFeministe souligne le caractère systémique de ces violences : « La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs… »
Des mobilisations ont lieu dans de nombreuses villes de France le samedi 23 novembre, et certaines le 25 ou le 30 novembre. La carte, proposée par Nous Toutes, recense les manifestations et rassemblements prévus :
À Paris, le départ aura lieu devant la gare du Nord le 23 novembre à 14 heures. Un formulaire est à remplir pour les personnes qui souhaitent bénéficier des services « Accessibilité ». À Lyon, le cortège partira de la place Bellecour le 23 novembre à 15 heures. Le même jour, la mobilisation commencera à 13 heures place de la Victoire à Bordeaux. À Rennes, le rendez-vous est donné le 25 novembre à 16 heures place de la République, suivi à 18 heures d’une marche aux flambeaux. Toutes les informations sont à retrouver sur la carte ou auprès des organisations féministes locales.
Aux revendications contre les violences s’ajoute une menace brûlante, écrit #GreveFeministe : « La progression de l’extrême-droite en Europe est un grave danger pour les femmes. Partout où l’extrême droite et une partie de la droite poreuse à ses idées sont au pouvoir, elles sont les premières victimes de politiques réactionnaires. » Un des mots d’ordre de la mobilisation exprime la solidarité internationale : « Jin, Jihan, Azadi », autrement dit « Femme, Vie, Liberté ».
Photo de une : Manifestation féministe en novembre 2021, à Paris CC BY-NC 2.0 Deed Midia Ninja.