Ils éructent contre les homosexuels, les indigènes, les défenseurs de l’avortement et la politique des quotas réservés aux gens de couleur, et se déchaînent contre les mouvements progressistes. Ils fulminent contre les impôts, la corruption et les programmes sociaux du gouvernement. Ils exigent la restauration de la peine de mort, la libre circulation des armes à feu, le retrait des garanties juridiques pour les prisonniers de droit commun. Ils prônent un État minimal, réclament la privatisation des entreprises publiques, et se mobilisent pour demander le départ de la présidente Dilma Rousseff, voire sa destitution par l’armée. Portrait de ces nouveaux réacs brésiliens, très influencés par le Tea Party états-unien, par Laurent Delcourt, chercheur au Centre tricontinental.
Par
Laurent Delcourt