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Birmanie : « Nous gagnerons car nous n’avons pas le choix »

 Politis  revient sur une crise quasi oubliée des médias ces derniers mois. « En Birmanie, deux ans après le coup d’État militaire, le mouvement de résistance pro-démocratie ne fléchit pas », rappelle l’hebdomadaire. « Après les coups d’État de 1962 et de 1988, la contestation s’était assoupie au bout d’un an. Rien de tel cette fois-ci. Dans de nombreuses campagnes, c’est la guerre civile », témoigne Kay Tao, un jeune villageois qui pris le maquis pour former une unité locale de la People’s Defense Force, le bras armé du gouvernement légitime en exil (sur abonnement).

Sur les réseaux sociaux, le climato-scepticisme « est en train de redevenir mainstream »

« Les multinationales de l’industrie fossile et les sites d’extrême droite peuvent remercier les patrons de Google, Twitter et de Meta pour la tribune exceptionnelle que ces derniers leur offrent sur leurs plateformes », résume  Vert . Le site rapporte les résultats d’une étude d’une ONG britannique qui a montré que « 63 des 100 articles climato-sceptiques les plus partagés sur la toile affichaient toujours des publicités Google ». Parmi les sites les plus virulents qui bénéficient toujours de cette manne publicitaire, on trouve Breitbart News, le média ultraconservateur où officiait encore il y a peu l’ancien bras droit de Donald Trump, Steve Bannon (accès libre).

Aux urgences, l’agonie ordinaire d’Achata, 79 ans, sacrifiée en salle d’attente

 Mediapart  a enquêté sur la mort d’Achata Yahaya, survenue le 30 octobre dernier, après plus de six heures d’attente au Grand hôpital de l’Est francilien, des suites d’une détresse respiratoire. Conduite aux urgences par des ambulanciers qui constatent qu’elle manque d’oxygène, elle n’y est pas jugée prioritaire. « Il y a sept ou huit ans, les décès aux urgences étaient exceptionnels, explique un soignant. Quand un décès survenait, on réunissait une réunion de crise, on faisait un rapport. Aujourd’hui, on ne fait plus rien. On nous explique que “c’est partout pareil”. »

Nastassja Martin : « Où commence le vivant et où s’arrête-t-il ? »

La revue  Ballast  publie un long entretien avec l’anthropologue Nastassja Martin, spécialiste des régions polaires d’Alaska et du Kamtchatka, au nord-est de la Russie. Elle y étudie les manières qu’ont les populations de ces régions de réagir aux conséquences de la mondialisation et du réchauffement climatique. « Avant d’arriver en Alaska, je n’avais pas du tout mesuré à quel point l’écosystème était en train de se dérégler. De mémoire humaine, des choses jamais vues se passaient : les mégafeux, les forêts qui brûlent des mois durant, les rivières qui entrent en crue régulièrement, les animaux migrateurs qui prennent d’autres routes ou qui ne migrent plus du tout… Dans tout ça, l’animisme, c’était un peu compliqué. Mais avec le temps, j’ai réalisé que l’ontologie particulière des Gwich’in, leur manière de se relier au monde, cette cartographie que révélaient leurs pratiques, leur permettait de répondre à la fois aux institutions étatiques et à la question du changement climatique d’une manière différente de nous » (accès libre).

IA : « Demandez un portrait de femme, vous aurez un décolleté plongeant »

Vous avez peut-être entendu parler de ChatGPT, nouvel outil d’intelligence artificielle (IA) qui répond aux questions les plus variées et peut écrire devoirs de droit ou lettres de motivation.  Arrêt sur images  consacre une émission à ces nouveaux développements et à leur dangers. « Les IA sont à l’image de ceux qui les créent : avec leurs biais et leur vision du monde. Le fait que la moitié de l’humanité n’a pas accès à internet se ressent automatiquement dans les productions de ces IA, incapables de penser le monde autrement que par le prisme de leurs créateurs, occidentaux pour la plupart » (sur abonnement).

Semences : ces paysans qui résistent aux multinationales

Entouré des premiers reliefs jurassiens, le potager d’Armelle et Arnaud sera à nouveau rempli de fleurs, tomates et haricots dans quelques mois. Les maraichers « font partie des rares agriculteurs qui produisent eux-mêmes leurs semences : chaque année, ils récupèrent les graines de leurs légumes pour les semer à la saison suivante ou pour les revendre », relate  Alternatives économiques . Avec six autres fermes de Franche-Comté, ils ont formé le collectif de La Semencerie. « Pour contrer l’oligopole de quelques multinationales sur le marché des graines », des collectifs similaires de semenciers fleurissent en France pour « gagner en autonomie » et « ne pas alimenter ces grands groupes » (sur abonnement).

Au Cameroun, la vérité est un métier à risque

Les médias indépendants ont déjà la vie parfois dure en France. Au Cameroun, il ne fait tout simplement « pas bon être journaliste ou lanceur d’alerte », écrit  AfriqueXXI . « Tous ceux qui enquêtent sur la corruption des élites sont menacés, violentés, torturés et parfois tués, dans un silence assourdissant de la communauté internationale. » Des journalistes témoignent. Parmi eux, Chouta, qui a été enlevé à plusieurs reprises et a reçu plusieurs avertissements lui demandant d’« arrêter d’écrire des bêtises » (accès libre).

En Andalousie, les féministes résistent face à l’extrême droite

 OpenDemocracy  nous emmène dans le Sud de l’Espagne, en Andalousie. Dans cette région, le parti d’extrême droite Vox a remporté 12 sièges aux élections régionales de 2018 et y a fait partie d’une coalition gouvernementale jusqu’à l’année dernière, avec la droite. « Comme de nombreux groupes d’extrême droite, y compris ses alliés politiques en Italie et en Hongrie, Vox a des attitudes ultraconservatrices envers les femmes et s’oppose au droit à l’avortement. » Au gouvernement régional, Vox a poussé à réduire les aides aux associations qui viennent en aide aux femmes. Certains foyers ont dû fermer en conséquence. Bien que la droite du Parti populaire ait obtenu la majorité absolue aux élections de 2022, « Vox continue de pousser son programme régressif concernant les droits des femmes. » L’année dernière, il a présenté un projet de résolution appelant notamment à la fin des budgets destinés aux politiques en faveur de l’égalité femme-homme (accès libre).

Médecins salariés, sans dépassement d’honoraires : les centres de santé, solution aux déserts médicaux ?

Face au manque de médecins libéraux dans de nombreux territoires, élus de tous bords et professionnels de santé s’engagent pour créer des centres de santé, structures de soins où les praticiens sont salariés. Il y en a de plus en plus. On s’est penché sur le phénomène cette semaine dans  basta , avec en prime un reportage photo d’Anne Paq dans un centre de santé à Saint-Denis, en région parisienne. « Auparavant, les projets étaient surtout portés par des collectivités marquées à gauche. Aujourd’hui, tous les groupes politiques montent des centres de santé, constate Hélène Colombani, médecin et présidente de la Fédération des centres de santé. C’est pour les élus une manière d’agir. Les territoires, ne se sentant pas soutenus, veulent faire quelque chose face aux déserts médicaux qui augmentent et aux zones sous-dotées » (accès libre).

Féminisme : tenir bon Banalisation du sexisme, violences sexuelles, affirmation du masculinisme… l’état des lieux du baromètre sexisme 2023 du Haut conseil à l’égalité est alarmant. Le système patriarcal se défend face aux luttes féminismes, sans les faire taire. En Nouvelle-Zélande, la haine misogyne a poussé Jacinda Ardern vers la sortie le 26/1, par François Bougon (Médiapart) Le féminisme polonais au seuil d’une révolution le 26/1, par Contretemps Non-lieu en faveur de Gérald Darmanin accusé de viol : la bataille judiciaire continue le 25/1, par Isabelle Germain (Les Nouvelles News) Des « César » encore plus masculins le 25/1, par Valérie Ganne (Les Nouvelles News) Emma, entre charge mentale et insultes sexistes le 25/1, par Arrêt sur images Voir tous les articles sur le portail