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Rentrée sociale : les soignants se mobilisent le 22 septembre, grève interprofessionnelle pour les salaires le 29

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par Rédaction

Face à l’abandon de l’hôpital public et à l’augmentation du coût de la vie, de premières mobilisations sont prévues le 22 septembre, pour la santé publique, et le 29, pour les salaires et un meilleur partage des richesses.

« Stop à la maltraitance et aux conditions indignes pour les personnels et les usagerères ! » C’est le mot d’ordre de l’appel à mobilisations pour le secteur de la santé ce jeudi 22 septembre, après un été de grave crise de l’hôpital, pendant lequel les fermetures des services d’urgences se sont multipliées. Les organisations syndicales médicales et paramédicales Amuf (association des médecins urgentistes), CGT, CFE-CGC ainsi que le collectif inter-urgences appellent à cette journée de mobilisation dans les établissements du sanitaire, du médico-social et du social, publics et privés.

« Les personnels continuent à se dévouer, au détriment de leur santé et de leur vie familiale, pour assurer une prise en charge de qualité et un accueil digne de la population dans un contexte où s’opèrent des fermetures de services et de structures, notamment par manque de moyens et de personnel. Combien faudra-t-il de crises sanitaires, de professionnel.le.s qui démissionnent, d’usagerères sur liste d’attente pour que le gouvernement change de politique sociale et de santé ? A quand de réels moyens en matière d’emploi et de salaire pour améliorer les conditions de travail des salarié.e.s de nos secteurs d’activité ? » interroge l’appel.

À Paris, un rassemblement est prévu au parvis de l’Hôtel de ville de 13h à 16h. Les citoyens des comités locaux de défense des maternités et hôpitaux de proximité seront aussi mobilisés à travers l France (voir les rendez-vous sur le site de la Coordination nationale des comités).

Grève pour les salaires et les retraites

Alors que l’inflation et la hausse du coût de l’énergie pèsent de plus en plus sur les budgets de tout un chacun et que le gouvernement d’Emmanuel Macron veut relancer sa réforme des retraites, une grève interprofessionnelle est annoncée le 29 septembre. « Les luttes sur les salaires continuent, et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du Smic, des minima sociaux et bourses étudiantes ! » résume le syndicat Solidaires dans son appel à mobilisation« Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale », poursuit l’organisation.

L’Union syndicale Solidaires revendique une hausse du Smic à 1700 euros net, une « réelle revalorisation du point d’indice dans la fonction publique », l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés, des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros, le RSA pour les moins de 25 ans, la retraite à 60 ans maximum avec 37,5 annuités, ainsi que l’« arrêt de la casse des services publics ».

La CGT aussi appelle à faire grève et manifester le 29 septembre, pour un Smic à 2000 euros, une semaine de 32 heures, la retraite à 60 ans, mais aussi une allocation d’autonomie pour les étudiantes et les jeunes en recherche d’un premier emploi , une augmentation des salaires pour les apprenties, un encadrement à la baisse des loyers, une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, la baisse des prix des carburants en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier, le conditionnement des aides publiques aux entreprises (voir les revendications sur le site de la CGT).

La Nupes organise de son côté une marche contre la vie chère et l’inaction climatique le dimanche 16 octobre à Paris.

Photo : Le 17 septembre à Pairs/© Serge d’Ignazio.