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Ados néonazis Cette semaine, Mediapart a enquêté sur des adolescents néonazis qui inquiètent la justice. « Plusieurs mineurs se retrouvent impliqués dans des affaires de terrorisme d’ultradroite ces dernières années », rapporte le journal, qui révèle le cas d’un groupuscule et de son leader récemment interpellés. « Au même titre que l’État islamique qui avait su capitaliser sur les réseaux sociaux pour attirer de jeunes gens, l’ultradroite investit les forums de gamers et joue des codes de la culture geek », poursuit le site d’information. Selon le parquet général, plusieurs forums de gamers seraient « des lieux de recrutement autant que de formation d’une contre-culture qui se situe à la jonction entre l’univers des jeux en ligne et le milieu d’extrême droite masculiniste et antiféministe ».
Nous n’en avons pas fini avec le travail « Les nouvelles technologies n’abolissent pas le travail », rappelle sur Radio Parleur Juan Sebastian Carbonell, sociologue et auteur de Le Futur du travail, paru aux éditions Amsterdam. Le travail, son organisation et ses nouvelles modalités n’ont pas été au cœur des débats de la campagne électorale. Pourtant, les révolutions permanentes des moyens de production sont au centre des luttes contemporaines sur les lieux de travail. Juan Sebastian Carbonell casse certains des mythes récurrents. Par exemple, la robotique ne va pas nous remplacer au travail, mais redistribuer et faire muter la répartition des tâches, rappelle-t-il. Un entretien audio à écouter ici.
Engie convoite le soleil de Tunisie Le média en ligne indépendant tunisien Inkyfada nous emmène à Segdoud, petit village dans la région de Gafsa, au centre de la Tunisie. Un méga projet d’énergie solaire y est sur le point de voir le jour. « Entre appropriation des terres et défaut d’engagement social, il ne fait pas l’unanimité », nous dit le journal tunisien. Dans cette région où il ne pleut pas depuis plusieurs mois, où les sources d’eau douce se sont taries depuis plusieurs années, un consortium composée de l’entreprise française Engie et de la marocaine Nareva, « compte investir pour exploiter un ressource hautement convoitée en Europe : le soleil ». « Pour plusieurs membres de la société civile tunisienne, cette énergie est cependant un bien public qui ne devrait pas être privatisé pour le profit de quelques-un·es, au dépens des communautés locales », écrit Inkyfada. Une initiative de la société civile propose un autre modèle : « La création de coopératives énergétiques, avec la volonté d’enclencher la lutte pour la souveraineté énergétique. » Retrouver le reportage sur Inkyfada.
Donner son vote Guiti News nous parle d’une innovation politique : le vote pour une ou un autre, grâce à l’initiative Alter-votants, plateforme de mise en relation entre abstentionnistes et personnes étrangères résidentes en France. Comme Maya Ali et Wissal Adar, qui « se sont politisées dans l’Hexagone ». « Elles n’ont pas la nationalité française, mais elles estiment que leurs opinions comptent, tant les politiques impactent aussi leur vie. Durant l’élection présidentielle, elles ont toutes deux eu l’occasion de voter (ou presque), grâce à Alter-votants », rapporte le site d’information qui veut parler de la migration autrement.
Travailleurs d’Asie exploités en Roumanie Ces dernières années, la Roumanie est devenue un mirage pour des travailleurs d’Asie. C’est ce que raconte Marine Leduc dans Le Courrier d’Europe centrale. « Depuis 2017, la Roumanie, en manque de main-d’œuvre, délivre des visas pour des travailleurs venus d’Asie. Cette nouvelle migration se heurte à des infrastructures qui ne sont pas prêtes, au détriment des arrivants, qui font parfois face à des abus et des cas d’exploitation », écrit la journaliste. « L’agence de recrutement en Inde m’avait dit que la Roumanie c’était l’Europe, qu’on allait avoir de bonnes conditions de travail et un bon salaire. C’est comme ça qu’on imagine le rêve européen », raconte Gurwinder, ingénieur en génie civil indien de 43 ans, qui travaille pour une entreprise de construction roumaine avec seize autres Indiens. L’homme a été victime de nombreux abus : il a dû payer des milliers d’euros à une agence pour être recruté ; à l’aéroport, un intermédiaire lui a confisqué son passeport ; et il est ensuite hébergé dans un conteneur avec quatre personnes, avec des coupures d’électricité et de chauffage en plein hiver. « Et puis surtout, je travaillais 60 heures par semaine pour 465 euros » se souvient-il. L’article est à lire sur le site du Courrier d’Europe centrale, média en ligne qui informe en français sur ces régions d’Europe souvent oubliées.
Désastre en Amazonie Le média indépendant brésilien Agência Pública vient de publier une carte interactive disponible en anglais, portugais et en espagnol sur le massacre en cours de l’Amazonie brésilienne, entre incendies criminels, contaminations aux pesticides, violences… Cette « carte des conflits » en Amazonie est à explorer ici.
Assises de la presse pas pareille
Après une première rencontre organisée à Paris en mars, les médias de la presse pas pareille tiennent de nouvelles assises les 4 et 5 juin, à Tourrette-Levens, près de Nice. Au programme : discussions sur l’écosystème de la presse et création d’un syndicat de la presse pas pareille. C’est Mouais, un mensuel indépendant et satirique des Alpes-Maritimes, qui accueille. En 2021, une première édition avait rassemblé une vingtaine de médias venus de tout le pays (comme Le Ravi, CQFD, L’Age de faire, Transrural, Silence, La Mule du pape, Le Poing, Acrimed, Le Trou des Combrailles, L’Empaillé…) L’idée de ces rencontres est de former une sorte de forum social de la presse alter’, qu’elle soit sur papier ou en ligne, pour que vive une presse où se font entendre les paroles des tourneuses-fraiseuses, des plombiers, des chômeuses, des précaires, de celles et ceux qui luttent, qui créent des associations, qui s’entraident, qui font lien.
Travail, écologie, mêmes combats À quelques jours du 1er mai, basta! revient avec l’historien Renaud Bécot sur les convergences nombreuses dans le passé entre le mouvement ouvrier et les mobilisations écologistes, des luttes des ouvrières des usines d’allumettes contre les contaminations au phosphore à la fin du 19e siècle aux combats syndicaux pour rendre accessibles des espaces naturels aux classes populaires.
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