Violences policières

Théo : « Concernant ma santé, dire que ça va mieux, ce serait mentir »

Violences policières

par Rédaction

Le 2 février dernier, quatre agents de police arrêtent un jeune homme noir, Théo, 22 ans, dans un quartier d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Des coups de matraque s’en suivent. A la suite de ce contrôle d’identité, le jeune homme souffre d’une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur, qui lui vaut une incapacité totale de travail de 60 jours. Pour ces faits, un policier est mis en examen pour viol, et trois autres pour violences volontaires. Les quatre policiers ont été placés sous contrôle judiciaire et trois sont suspendus. Aujourd’hui, Théo témoigne dans une vidéo de son quotidien à la suite de ces violences policières.

« Concernant ma santé, dire que ça va mieux, ce serait vous mentir. (...) Mais grâce à vous, à votre soutien, j’arrive à rester debout. » Dans une vidéo publiée le 13 mars, Théo, jeune homme de 22 ans grièvement blessé lors d’un contrôle d’identité survenu le 2 février dernier, témoigne de son quotidien. Selon le rapport médical, une « lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur » lui a valu une incapacité totale de travail de 60 jours. « J’ai vu la vidéo des actes, comment ça s’est passé, et là j’ai pris conscience que j’aurais pu mourir », explique Théo.

Les quatre membres de la brigade spécialisée de terrain (BST) ayant procédé à son interpellation ont été mis en examen pour violences volontaires entraînant une incapacité totale de travail supérieure à huit jours, avec la circonstance aggravante qu’ils sont dépositaires de l’autorité publique, ont agi avec arme, et en réunion. L’un d’eux est également mis en examen pour viol. Il est l’auteur des coups de matraque télescopique à l’origine de la grave blessure dont souffre Théo.

 Notre enquête : « Affaire Théo » : les violences et sévices sexuels perpétrés par des policiers sont-ils exceptionnels ?

Photo de Une : Page Facebook Justice Pour Théo