Service public : comment tout reconstruire

par Ivan du Roy

Hôpital, école, travail social… depuis 15 ans, basta rend compte de l’Etat du service public, qui se dégrade. Mais nous ne contentons pas de documenter les luttes à l’hôpital ou à l’école. Nous rendons aussi visibles d’autres voies possibles.

C’est un discours qu’on entend depuis plus de 20 ans : la dette de l’État se creuse donc il faudrait réduire les dépenses publiques. Alors, on laisse se dégrader l’hôpital, l’éducation, ou encore les transports. Puis on accuse ces même services publics d’être « mal gérés », d’être la source de la dette publique, et donc de mériter de nouvelles cures d’austérité. Il s’agit de « déligitimer les services publics en organisant leur inefficacité », dénonçait l’écrivaine Sandra Lucbert dans nos colonnes.

Chaque semaine, durant notre campagne de dons, un journaliste expose un axe éditorial majeur de Basta!

Cette dégradation des services publics nous frappe, comme journaliste mais aussi comme citoyen. Elle touche nos enfants comme nos parents : des équipes enseignantes à bout de souffle, jusqu’à l’extrême difficulté de trouver une place adaptée dans une maison de retraite qui traite correctement nos anciens.

Pourtant nous ne baissons pas les bras. Ni comme journaliste, ni comme citoyen. Car ce que des choix politiques détruisent, d’autres choix peuvent les rebâtir. Si vous aussi, vous refuser de vous résigner, n’hésitez pas à soutenir notre journal, par un don ponctuel ou mieux encore par un don mensuel de 5, 10, 15 euros ou plus, selon vos moyens.

Cette situation vécue par le plus grand nombre, Basta! a fait le choix de la raconter depuis sa création. Mais nous ne nous contentons pas de documenter les luttes à l’hôpital ou à l’école. Nous rendons aussi visibles d’autres voies possibles – à l’exemple de notre récent reportage sur ces médecins solidaires qui tentent, à leur modeste niveau, de redynamiser l’accès aux soins dans des déserts médicaux.

Nous dévoilons également dans nos enquêtes le gaspillage d’argent public que constituent les milliards d’aides sans conditions aux entreprises ou le trou budgétaire creusé par les baisses d’impôts pour les ultra-riches. Ceux-là même qui creusent la vraie dette, la plus tragique de toute : la dette climatique.

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Ivan du Roy