Paul Ariès : un « socialisme gourmand » pour en finir avec la gauche triste - commentaires Paul Ariès : un « socialisme gourmand » pour en finir avec la gauche triste 2012-12-20T20:52:16Z https://basta.media/paul-aries-un-socialisme-gourmand-pour-en-finir-avec-la-gauche-triste#comment862 2012-12-20T20:52:16Z <p>je ne comprends pas comment on peut donner du crédit à ce que dit cet homme qui prône la gratuité et vante les mérites de la pauvreté et qui se fait payer une fortune pour parler en public !</p> Paul Ariès : un « socialisme gourmand » pour en finir avec la gauche triste 2012-05-03T21:27:58Z https://basta.media/paul-aries-un-socialisme-gourmand-pour-en-finir-avec-la-gauche-triste#comment275 2012-05-03T21:27:58Z <p>N'ayons pas peur des mots, mais soyons lucides. L'avenir ne sera probablement pas gourmand, même si la gourmandise est en matière de devenir politique un horizon indispensable. Il ne le sera pas car les conditions matérielles et existentielles de l'envie ont été hypothéquées par la démesure démographique de l'espèce humaine. Ne soyons pas anti-humanistes mais constatons simplement que l'harmonie de l'homme avec son environnement est difficilement compatible avec l'agglutinement urbain. Je reste profondément gourmand de la vie, humaniste, et combatif sur notre devenir social, mais tout de même ; arrêtons nous deux minutes et réfléchissons. Imaginons le devenir de nos sociétés dans des agglomérations telles que celles*ci : <br class="autobr"> 1 Tokyo 37 730 064 (2012) Japon<br class="autobr"> 2 Mexico 23 293 783 (2010) Mexique<br class="autobr"> 3 Séoul 22 692 652 (2011) Corée du Sud<br class="autobr"> 4 New York 22 232 494 (2012) Etats-Unis<br class="autobr"> 5 Mumbai (Bombay) 21 900 967 (2011) Inde<br class="autobr"> 6 São Paulo 20 853 705 (2011) Brésil<br class="autobr"> 7 Manille 19 888 419 (2011) Philippines<br class="autobr"> 8 Bangkok (Krung Thep) 18 927 786 (2011) Thaïlande<br class="autobr"> 9 Delhi 18 916 890 (2011) Inde<br class="autobr"> 10 Djakarta 18 588 548 (2011) Indonésie</p> <p>Pensez-vous sincèrement que ce type de ville aurait existé sans la possibilité d'une énergie peu chère et abondante ? Cette possibilité est une parenthèse dans l'histoire de l'humanité ; dès lors prenons acte et allons de l'avant. Ces villes sont le fruit du déracinement de nos existences à la réalité de notre condition humaine. Elles démontrent par l'absurde qu'il n'y a pas de gourmandise sans sobriété, non pas individuelle, mais collective. Nous avons bel et bien dépassé les limites du raisonnable. <br class="autobr"> Faut-il pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain ? Faut-il être prostré pour autant dans l'ennui et la dépression simplement pour se dissocier du discours libertaire ? Non, MAIS : toute reconquête de la gourmandise passera par la reconquête des espaces naturels sur les espaces urbanisés, le recul de la civilisation du béton, de la démographie « hurmaine » et l'avancée de toutes les autres formes de vie qui reculent et disparaissent. Nous voulons être gourmands mais à la condition que ce monde soit appétissant. Devant l"étalement urbain, la pollution des nappes phréatiques, de l'air, l'empoissonnement des rivières, des aliments, la désertification, la déforestation, la fonte des glaces, la décadence de la biodiversité, l'irradiation, et j'en passe et des meilleures, il n'y aura plus de gourmandises.</p> <p>Monsieur ARIES, oui vous avez mille fois raison, mais à une condition et une seule : la priorité absolue du vivre ensemble qui nous anime tous passe par la condition écologique de sa réalisation. Il n'y a pas d'avenir sans agriculture, sans terre arable, sans abeilles qui butinent, sans eau potable, bref pas de vie possible dans des fourmilières inhospitalières. Repensez la politique par la gourmandise OUI, mais pensons-là dans la lucidité de notre condition humaine présente et à venir, c'est-à-dire par un retour à la terre.</p> <p>Sébastien Andres</p> Paul Ariès : un « socialisme gourmand » pour en finir avec la gauche triste 2012-04-28T15:27:23Z https://basta.media/paul-aries-un-socialisme-gourmand-pour-en-finir-avec-la-gauche-triste#comment263 2012-04-28T15:27:23Z <p>Je ne savais pas quoi penser de Paul Ariès, son itw m'a mécontentée. <br class="autobr"> J'y vois beaucoup de rhétorique, au service de la gauche (péché de partisanerie qui va souvent avec la malhonnêteté intellectuelle). La preuve en est la promotion de son concept de « socialisme gourmand », hautement mélioratif, en ces temps de crise où on prône l'austérité. C'est tentant. Trop pour être honnête. De la part de qqn qui cause de décroissance, je préfèrerai entendre parler de frugalité (voire « frugalité heureuse »).Mais bon, bien sûr c'est moins vendeur.</p> <p>On veut du plaisiiiir ! Quand Ariès affirme que « seul le désir est révolutionnaire », il me rappelle ces gauchos libertaires et soixante-huitards, type Cohn-Bendit. Et j'ai peur. Parce que j'ai trop lu Clouscard et son concept de « pompe à désir » qui régit notre société actuelle.« Le désir est révolutionnaire parce qu'il veut toujours plus de connexions et d'agencements. » Voilà tout est dit. Je ne vois pas en quoi ce projet est moins hybristique que celui du capitalisme. Je lui prête peut-être de mauvaises intentions mais il me semble que d'une certaine manière, Ariès propose de substituer à la consommation d'objets, celle des personnes (via l'idée de lien (mouahaha) et notre relation d'ubris aux réseaux sociaux). Très libertaire comme idée. Et c'est ce que nous faisons déjà.<br class="autobr"> Le seul passage qui ait trouvé grâce à mes yeux est celui-ci : « Je fais le pari que nous pouvons construire un rapport de force sur ces expérimentations pratiques. C'est pourquoi je préfère parler d'insurrection des existences plutôt que d'insurrection des consciences. » Je crois en l'incarnation. Pas en la théorie, pas dans le changement de mots et de concepts que propose Ariès.</p>