Le gouvernement veut-il que l'inspection du travail soit plus sympa avec le patronat ? - commentaires

Le gouvernement veut-il que l'inspection du travail soit plus sympa avec le patronat ?

En tant que salariée occasionnelle dans l'agriculture par manque d'autres propositions dans mon métier qui n'est évidemment pas celui de récolteur de tomates, je me dois de réagir. Ce sont des machines à exténuer… En tant que saisonnier en plus nous n'avons pas de prime de précarité de fin de contrat mais on a quand même le délai de carence de 7 jours imposé par pole emploi… Conditions difficiles de travail (vieux matériel, positions douloureuses, corvées à merci etc.). Où est l'égalité dans le travail ? Plus précaire que le précaire cdd, le contrat de saisonnier n'impose même pas au patron de payer le salarié au tarif « férié » si celui-ci n'a pas 3 mois de travail dans l'entreprise ou 200 heures travaillées ou qqchose comme ça… De plus avec la re-fiscalisation des heures supplémentaires, et bien on n'en fait peu ou plus du tout. J'ai l'impression d'avoir touché le fond. Personne pour venir vérifier quoi que ce soit dans ce genre d'entreprise où le patron attend que les salariés ramènent de matériel de chez eux, pour réparer une table ou un tréteau pour les pièces communes de vie dans l'entreprise… Nous avons attendu une nouvelle lunette de toilettes pendant 5 semaines… Je n'ai même pas eu de visite du travail. Et ce depuis 2011, parce que je vais de cdd en cdd et que personne ne s'en soucie. J'ai développé des affections dues au travail, j'ai à peine les moyens de me soigner. Ce n'est pas une vie. J'ai écrit un peu partout mais personne ne peut rien. Quelle vie de con ! Je suis de plus en plus désespérée. Et je ne vois rien venir que l'aube de mes 50 ans.

Le gouvernement veut-il que l'inspection du travail soit plus sympa avec le patronat ?

Le chiffre est corrigé, merci de votre vigilance, et toutes nos excuses pour cette erreur !

Le gouvernement veut-il que l'inspection du travail soit plus sympa avec le patronat ?

Bonjour,
En tant que personne citée, je voudrais juste rectifier la première citation : « J'ai 8000 entreprises à gérer... » .
Il y a une petite erreur.
Ce chiffre est une énormité et ne retranscrit pas la réalité de notre métier.
Je voulais dire : « J'ai 1800 entreprises à gérer... »
La réduction de ce chiffre ne minore toutefois pas la portée de son sens.
En effet, en Rhône-Alpes, les objectifs ministériels de contrôle sont de 180 interventions en moyenne par an et par agent, ce qui fait en moyenne une entreprise contrôlée tous les 10 ans.
Et il s'agit d'objectifs théoriques, bien loin du nombre moyen d'intervention par an et par agent recensé par le ministère !
(140 en 2010 en Rhône Alpes selon les chiffres « gonflés » du logiciel de rendu compte d'activité du ministère).
Voila pour la précision, merci à Ludo Simbille pour cet article et merci de modifier le chiffre dans le corps de l'article ou de renvoyer à ce post.
Kévin du syndicat CNT TAS-RA.

Le gouvernement veut-il que l'inspection du travail soit plus sympa avec le patronat ?

Au point où nous en sommes, nous pourrions nous passer d'un exécutif et donner directement les commandes au MEDEF. Ça resterait une dictature, mais ça coûterait moins cher... et on aurait moins l'impression d'être pris pour des imbéciles.

http://cedriccitharel.blogspot.gr