Affaire Snowden : « La surveillance généralisée est la porte ouverte au totalitarisme » - commentaires Affaire Snowden : « La surveillance généralisée est la porte ouverte au totalitarisme » 2014-02-10T08:09:55Z https://basta.media/affaire-snowden-la-surveillance-generalisee-est-la-porte-ouverte-au#comment1971 2014-02-10T08:09:55Z <p>Dans mon roman (publié en mars 2012), je parle déjà des travers de la coopération entre les différents services de renseignement occidentaux.</p> <p>"Une autre partie du travail de Pierre-Yves, moins connue du grand public, consistait à entretenir des relations avec ses correspondants locaux, policiers, et autres agents des services spéciaux alliés ; à la [...], on les appelait les « cousins ». Le fait que ces deux missions soient effectuées en même temps, par la même personne, et dans la même ville, aurait pu poser quelques problèmes pratiques à des espions confirmés, mais les services français parvenaient à contourner ce point de détail grâce à un peu d'hypocrisie et beaucoup de mauvaise foi. La doctrine enseignée soutenait que rien n'empêchait un agent de déjeuner avec des autorités étatiques afin d'échanger les informations nécessaires à une cause commune – le plus souvent, la coopération avait pour objet la lutte antiterroriste – pour dîner ensuite avec un ressortissant local prêt à trahir son pays contre une poignée de dollars. Bien sûr, il était préférable que ce dernier ignore tout des activités officielles de son interlocuteur. Dans beaucoup de pays, les hommes recrutés par des services secrets étrangers risquaient la prison, voire l'exécution sommaire. Il était aussi conseillé de ne pas se rendre dans les mêmes restaurants avec ses sources que ceux dans lesquels on avait l'habitude d'aller avec ses cousins."</p> <p>Pour savoir comment, lorsqu'ils ne passent pas leur temps à s'inviter à des réceptions et à se faire des cadeaux, les hommes de l'ombre se manipulent entre eux, lisez <a href="http://bit.ly/1alYb8D" class="spip_out" rel='nofollow external'>On les croise parfois</a>, de Cedric Citharel.</p>