« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice - commentaires

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

@YaBasta
C'est marrant, j'ai réalisé le même exercice que vous, en mettant vos 2 posts bout à bout et j'en viens aux mêmes conclusions.
Vous assénez des vérités péremptoires avec un ton foutrement suffisant.

Vous parlez de « l'extraordinaire complexité et l'incroyable plasticité du cerveau humain ».
C'est bien là le problème, nous sommes aptes à se faire modifier facilement, et les enfants d'autant plus vous en conviendrez.
Seulement quand le petit Jean, grâce au progrès de la sacrosainte modernité et des théories qui y ont cours, se prendra pour Jeannine, il finira bien par s'apercevoir que la plasticité du cerveau humain ne s'applique pas à son corps, et que la singularité propre à la femme de l'enfantement ne lui est pas permis.
Qu'arrivera t-il alors ?
Et bien Jean/nine utilisera la PMA avant de militer pour le droit à l'utérus...

C'est le meilleur des mondes que vous nous proposez.
Il faut respecter les 2 genres, et non les nier en les rendant interchangeables.

Comprenez vous que l'idéologie que vous soutenez est mortifère ?
Ah non, j'oubliais, il y a la PMA, la GPA, et même le clonage !
Notre civilisation est pleine de ressources !

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Raison garder

Il y a 4 ans, alors que je lui demandais la raison de son pessimisme, Françoise Héritier, anthropologue, auteure en autres de « Hommes, femmes, la construction de la différence » observait : "Ce statut de mineure des femmes est quelque chose de profondément ancré dans les civilisations humaines. C'est une construction mais une construction universelle. Malgré les avancées- par exemple la contraception que je tiens comme le progrès le plus important grâce auquel la femme maîtrise la reproduction-,il faudra encore beaucoup de temps » pour changer en profondeur et partout dans le monde les représentations et les pratiques."
Le caractère passionné des débats montre bien qu'on touche à des représentations et pratiques universelles que chacun attribue à sa propre tradition, culture ou religion. Plutôt que de parler de complot et de manipulation, il faut me semble t-il admettre que quelque chose de profondément ancré dans toutes les civilisations humaines se joue autour de cette question et ce, dans une époque historique et une société où nombreux sont ceux et celles qui se sentent dépossédés et maltraités (creusement des inégalités, chômage, racisme). Parce que la conception des rôles féminins et masculins interroge la façon dont nous pensons qu'une société est bien ou mal ordonnée et renvoie en même temps à une expérience intime de la construction de nos identités, elle peut être vécue comme un socle : le bousculer donne le vertige car c'est tout à la fois une question d'idéologie , d'expérience, de relation à la tradition, de mémoire etc...
C'est pourquoi il est important de comprendre que l'éducation sur les discriminations et sur les représentations des rôles sociaux ne vise ni à effacer les mémoires, ni à concurrencer la transmission des traditions, ni à remettre en cause les expériences et les choix personnels mais plutôt à travailler sur les préjugés, à donner les moyens de réfléchir et peut-être à permettre à ceux qui le souhaitent de contribuer à une société plus égalitaire. C'est bien le rôle de l'école et des adultes éducateurs que de promouvoir des règles d'un bien vivre ensemble en considérant l'autre -quel que soit son identité sexuelle, ses origines sociales, culturelles, sa religion et bien entendu son orientation sexuelle- comme un égal.
Il me semble que malgré ce que j'ai pu lire dans certains commentaires, les parents pourraient être associés à ces démarches -quitte à exprimer leurs désaccords s'ils en ont- et que tous, loin de là, ne seraient pas opposés à cette démarche s'ils étaient mieux et différemment informés. Plutôt que de penser en termes de concurrence d'une transmission contre une autre, l'école devrait donc associer les parents, organiser des débats, ne pas craindre les confrontations.
Dresser les parents contre l'école et accroître la crainte que l'école a des parents ne peut que faire reculer le débat démocratique (sur ces questions, comme sur d'autres) : le seul but des idéologues de l'anti-théorie du genre est de faire reculer les libertés, y compris la participation des parents à l'école.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Je vais RE-tenter de poser, aux partisans de « la théorie-du-genre-qui-n'est-qu'-une-rumeur-complotiste-inventée-par-des-intégristes-de-tout-poil », une question simple.
Est-ce que, oui on non, certains aspects du programme ABCD pourraient faire croire aux enfants qu'il est POSSIBLE de changer de sexe ?
J'en reviens, en fait, à ma question initiale, qui n'a pas eu de réponse : en quoi est ce « lutter contre l'homophobie » ou « lutter contre l'inégalité entre hommes et femmes » que de commencer un sondage par une question impliquant que l'identité sexuelle est une simple affaire d'état civil ?
À savoir, question un de l'« enquête » que je mentionne :
« Avez-vous été ENREGISTRÉ comme homme ou comme femme ».
Il ne faut pas être docteur en lettres pour remarquer que cette « question » est, de facto, un prise de position...

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

@ AMIPB

(deuxième partie)

*Pour faire bonne mesure vous accusez ces« féministes extrêmes » de balayer d'un revers de la main tout ce que l'on sait au sujet des hormones (testostérone, dopamine, sérotonine, etc.) et de leur action sur notre corps, notre libido, nos sensations et nos orientations."
Fichtre, vous en savez des choses ! Êtes vous prêt à nous parler savamment du rôle éminent de la dopamine et de la sérotonine dans le ressenti de l'identité sexuelle ? Ce n'est pas le tout d'avoir lu un ou deux bouquins sur les hormones et de croire qu'on a compris l'alpha et l'oméga. Il faut peut-être avoir défriché d'autres terrains, neurologiques, anthropologiques, ethnographiques, historiques etc. et, surtout, avoir essayé de réfléchir à ce qui fait un sujet humain, à ce mystère, à cet irréductible…
C'est curieux de voir comme les gens les plus épris de morale bienséante sont les premiers à clamer le primat du biologique (outrageusement simplifié par leurs soins) pour justifier leur psychorigidité, d'une façon assez paradoxale : nous sommes des humains « comme il faut » PARCE QUE nous sommes des animaux machines asservis à leurs contraintes biologiques. En oubliant, en NIANT l'extraordinaire complexité et l'incroyable plasticité du cerveau humain.

* Comme je vous ai écrit que vous faisiez du mal, vous le contestez victorieusement, pensez vous, en réservant ce mal, hypothétique, à de pseudo-intellectuels. Parisiens, bien sûr, ces imbéciles dévergondés. Les vrais intellectuels, sérieux et vertueux, sont tous des NAP (Neuilly-Auteuil -Passy) comme chacun sait. Poursuivant votre avantage (…) vous apportez le témoignage irréfutable de ce que pensent vraiment les vraies gens, judicieusement représentées selon la loi statistique bien connue du doigt mouillé par votre entourage. Lequel entourage, à la surprise générale, pense comme vous. C'est à dire dit n'importe quoi : « Et je ne parle même pas du mal fait à nos enfants, qui vivront certainement bien plus heureux en s'acceptant tels qu'ils sont plutôt que d'aller chercher si leur genre n'est pas à l'opposé de leur sexe, alors qu'ils ne sont qu'en CE2 ou CM1... »
Le mal fait à NOS enfants. La récurrence de ce possessif en dit long… C'est précisément des enfants que je parlais, en disant que vous faisiez du mal. Ne serait-ce qu'en colportant des imbécillités telles que « [les enfants] vivront certainement bien plus heureux en s'acceptant tels qu'ils sont plutôt que d'aller chercher si leur genre n'est pas à l'opposé de leur sexe ». Si cest vraiment cela que vous avez compris qu'on va leur proposer, vous devriez vraiment essayer de faire un effort…

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

@ AMIPB
(Première partie)

J'ai copié vos trois derniers commentaires et les ai collés à la suite sur un même document.
Intéressant.
J'ai donc sous les yeux une collection d'affirmations péremptoires assénées avec la suffisance de quelqu'un qui est de toute évidence épargné par le souci de réfléchir avant de parler. Stratégie assez efficace pour éviter la difficulté du doute. Toute réflexion un peu approfondie entraîne une confrontation avec le doute et, éventuellement, une certaine forme d'angoisse ou au moins d'inquiétude intellectuelle.
Vous n'éprouvez visiblement pas ce genre d'inquiétude intellectuelle. Intellectuel (le) ? Fi, le vilain mot et la vilaine chose. ! Parisienne, forcément parisienne ! Or je vous réponds depuis une campagne profonde de mon Aquitaine natale…
D'où donc vous vient cette assurance, cette conscience de SAVOIR ?
Je crois que la réponse classique et banale va faire l'affaire : de votre ignorance, vertu assez répandue et dont les détenteurs tirent souvent, comme vous, autorité.
Voyons un peu le florilège de vos « vérités ».
* La majorité des théories du genre, théorisées par des féministes extrêmes, éliminent tout rôle au sexe biologique, ou ne lui donnent qu'un rôle secondaire.
La majorité, vraiment ? Vous avez donc procédé à une recherche exhaustive, vous les avez soigneusement examinées, classifiées puis décomptées et vous êtes arrivé à cette conclusion irréfutable : en majorité, ces théories dénient tout rôle significatif au sexe biologique. Une affirmation aussi catégorique serait bien légère et franchement irresponsable si vous n'étiez en mesure :
- De nous citer vos sources sous forme de phrases (non isolées arbitrairement de leur contexte) déniant explicitement l'importance du rôle que joue fréquemment (mais pas toujours…) le sexe biologique dans le développement de la personne et de son identité.
– De quantifier sur des bases solides ce qui vous permet d'affirmer que ces éventuelles citations représentent le point de vue soutenu par « la majorité des théories du genre », théories qui seraient d'après vous « théorisées par des féministes extrêmes » (catégorie de féministes que je découvre dans votre commentaire et dont je vous serais reconnaissant de me révéler en quoi il consiste, exemples concrets à l'appui…)
(à suivre…)

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

@ AMIPB

Et voici une seconde pétition, émanant d'enseignants (maternelle, primaire, secondaire, universitaire) et de chercheurs :

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2014N45876

Car les enseignants commencent à en avoir assez d'être considérés par une (petite mais bruyante) partie de la population comme des irresponsables mettant en danger les enfants.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

à AMIPB

Vous discréditez donc cette pétition, et les chercheurs qui l'ont signée (leur liste est facile à consulter) en disant qu'ils ne sont pas ce qu'ils disent être, mais des « chercheurs en théorie du genre » : autrement dit, dont l'opinion ne compte pas à vos yeux.

On comprend pourquoi, à lire vos commentaires un peu plus haut : "La majorité des théories du genre, théorisées par des féministes extrêmes, éliminent tout rôle au sexe biologique, ou ne lui donnent qu'un rôle secondaire.

Elles balaient donc d'un revers de la main tout ce que l'on sait au sujet des hormones (testostérone, dopamine, sérotonine, etc.) et de leur action sur notre corps, notre libido, nos sensations et nos orientations.« Soit vous n'avez pas lu ces recherches sur le genre, soit vous les avez lues avec un prisme. Contrairement à ce que vous supposez, ces recherches ne sont pas des émanations de »féministes extrêmes" (?) mais elles s'inscrivent dans un mouvement scientifique qui, bien au-delà de la question du genre, étudie de façon dialectique les liens entre corps, psyché, société et culture.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Pétition lancée par « Collectif d'enseignants et chercheurs en biologie et philosophie de la biologie. »

Aucune indications sur les personnalités derrière cette pétition.

De plus, la formulation du texte de la pétition laisse plus penser à des chercheurs en théorie du genre qu'à de réels biologistes.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

La majorité des théories du genre, théorisées par des féministes extrêmes, éliminent tout rôle au sexe biologique, ou ne lui donnent qu'un rôle secondaire.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Du mal, mais à qui ? Peut-être à certains pseudos-intellectuels de gauche parisiens, mais pour le reste ?

Quand j'écoute mon entourage, fait de différentes sensibilités de gauche comme de droite, c'est bien plutôt du mal que cette loi et autres visites d'école ou déclarations de ministres dont j'entends parler.

Et je ne parle même pas du mal fait à nos enfants, qui vivront certainement bien plus heureux en s'acceptant tels qu'ils sont plutôt que d'aller chercher si leur genre n'est pas à l'opposé de leur sexe, alors qu'ils ne sont qu'en CE2 ou CM1...

J'ajouterai qu'on ne peut prôner la tolérance en faisant croire que tout le monde est pareil. C'est dans la différence que la tolérance s'exprime le mieux.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Bonsoir Ardwenn,

Choix de l'orientation sexuelle désigne les modes de relations d'amour et d'intimité entre des personnes de sexe différent ou de même sexe. Certains d'ailleurs pensent qu'il ne s'agit pas au départ d'un choix, mais d'une prédisposition génétique.

Quoi qu'il en soit des déterminants de cette façon de vivre, les ABCD de l'égalité devraient permettre aux enfants de respecter les homosexuels, afin que cesse leur rejet, particulièrement dommageable pour les enfants vivant dans des familles « non typiques ».

Comme le montre la pétition dont j'ai mis le lien plus haut, certains biologistes expriment leur désaccord sur la façon dont les pourfendeurs de l'idéologie de genre utilisent la biologie (en fait l'idéologie naturaliste) pour justifier le fixisme des sociétés.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

En somme, nous sommes d'accord : Le CHOIX de l'ORIENTATION SEXUELLE est bien un fantasme. Mais si on ne l'enseigne pas à l'école, que veulent dire les mots « choix de l'orientation sexuelle » qu'on retrouve dans nombre d'instructions à destination des écoles ? Comment quelque chose peut-il à la fois exister et ne pas exister ?
PS, @Monica : En ce qui concerne "l'usage abusif de la biologie, je suppose que cela ne concerne pas les OGM...
Ou bien prônez-vous une écologie non biologique ?

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Dire qu'il y à une théorie du genre ou des théories du genre ou préférer parler d' études de genre, ce n'est qu'un flottement terminologique sans grande importance pour la question qui nous occupe.
Affirmer avec assurance que ce flottement est le signe d'une manipulation, en poussant force cris d'orfraie :« on nous ment, on nous ment ! On veut pervertir nos chère têtes blondes ! » me paraît être du ressort soit de la dénonciation du Grand Complot et autres convictions délirantes soit de la manipulation crapoteuse, utilisant les malheureux parents d'élèves, angoissés par ces mensonges malveillants, comme un véritable bouclier humain.
Il me semble que si manipulation il y a c'est plutôt celle des Farida Belghoul et autres suppôt de Soral qui n'ont pas hésité à inquiéter délibérément des parents d'élèves en leur envoyant des SMS affirmant froidement qu'on allait apprendre aux bambins de maternelle à se masturber, travaux pratiques à l'appui. Et ensuite, dans les forums, c'est les gens comme moi qu'on vient accuser d'être méprisants…
Ben voyons.
Je ne sais pas si vous êtes manipulateur ou manipulé, Amipb, mais je pense que vous faites du mal.
Par bêtise, ou par méchanceté ? C'est vous qui le savez.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Une pétition a été lancée par des scientifiques contre l'usage abusif qui est fait aujourd'hui de la biologie.

http://www.petitionpublique.fr/Peti...

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

A Ardwenn

Le sexe anatomophysiologique est une chose, les rôles sociaux en sont une autre. Il n'a jamais été question, sauf dans les fantasmes de certains, de supprimer la différence de genre. Il s'agit de la rendre moins dictatoriale.

Je suis une femme avec des attributs féminins. Et alors ? Je suis aussi de telle taille, de tel poids, j'ai telle masse musculaire, j'ai telles capacités intellectuelles qui me permettent, comme à un homme de même gabarit et de même intelligence, de mieux faire certaines choses que d'autres. Je ne suis pas plus prédisposée que cet homme à jouer un rôle subalterne.

Il il ne s'agit donc pas de choisir son sexe mais
de laisser à chacun, homme ou femme, la liberté d'occuper des fonctions, d'avoir un statut social.

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Voulez vous bien m'expliquer le rapport entre « faire la vaisselle » et cette première question d'un « sondage » :
« Avez-vous été ENREGISTRÉ comme homme ou comme femme ». ?
Sondage promu par le principal syndicat belge sous prétexte, bien sûr, d'« égalité » ?
( voir ici http://www.fgtb-luxembourg.be/spip.php?article267 )
Et, si je ne me trompe, ce qu'on apprend aux enfants, en France, c'est bien qu'ils peuvent choisir leur SEXE, non ?

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Le gouvernement a certes fait des erreurs en amont et en aval du dossier. De là à conclure à une manipulation ou à un complot, et à revendiquer comme Farida Belghoul le « Retrait de la théorie du genre à l'école », il y a un grand pas.

Il existe, comme le dit à juste titre Fischetti, une théorie du genre, qui repose sur une multitude de travaux anthoropologiques, ethnologiques, sociologiques, psychologiques, physiologiques et même éthologiques. Cette théorie conçoit que le genre sexué ne repose pas que sur des déterminants hormonaux, mais qu'il est aussi (et surtout) d'ordre social.

Qu'y aurait-il donc de si suspect et de si choquant à transmettre aux enfants que la physiologie féminine ne prédispose pas les femmes à faire la vaisselle ou à être reléguées dans des postes subalternes, que la physiologie masculine ne prédispose pas les hommes à être des dominants et à être soumis à leurs pulsions ?

Par ailleurs, les personnes qui crient dans la rue prétendent bien abusivement représenter la « majorité des Français ». Et elles fantasment beaucoup sur une prétendue « manipulation des enfants dès la maternelle » qui n'existe que dans leur tête...

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

La manipulation est d'abord celle du gouvernement :
1) Diviser le peuple français sur un sujet qui n'a absolument aucune urgence (curieux, personne pour parler du traité transatlantique/TAFTA, pourtant extrêmement inquiétant) ;
2) Dire qu'il n'y a pas de théorie alors que, quelques mois auparavant, tout le monde parlait bien de théorie du genre (Un exemple ? http://www.20minutes.fr/politique/778750-theorie-genre-il-essentiel-enseigner-enfants-respect-differentes-formes-didentite-sexuelle-afin-batir-societe-respect)
3) Manipuler des enfants de cours élémentaire ou moyens, qui ont certainement bien d'autres choses à penser qu'à arrêter d'assumer leur virilité ou leur féminité, donc pratiquer cette théorie in vivo sur les enfants, pour dire ensuite qu'il s'agit d'une « expérience » ;
4) Au final, faire la promotion d'une ou plusieurs théories n'ayant absolument aucun appui ni aucune preuve scientifique !

Si, en face, il y a certes des intégristes et des guignols qui inventent tout et n'importe quoi, ils ne sont absolument pas majoritaires.

J'ajouterai une chose : « Qui sème le vent récolte la tempête. »

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Antonio Fischetti dans Charlie Hebdo défend avec raison la notion de "Théorie". Il ne faut jamais se renier pour complaire aux adversaires !

« En réponse à la meute de cathos-réacs qui voient dans la « théorie du genre » le dynamitage ultime de la société, plusieurs personnalités et chercheurs se sont préci- pités pour expliquer en chœur que « la théorie du genre n'existe pas » (par exemple, le sociologue Éric Fassin dans Metronews du 29/01, l'historienne Michèle Riot-Sarcey dans Elle du 30/01, ou l'adjointe au maire de Paris Olga Trostiansky dans Libération du 03/02...). Selon eux, le genre n'est qu'un « concept » autour duquel gravitent de simples « études » non agrégées par une théorie unifiée : au pire, il existe plusieurs théories, selon que l'on aborde la différence entre les sexes sous un angle philosophique, historique, ou socio- logique... Et, surtout, l'expression « théorie du genre » vient du Vatican et est utilisée par les anti-mariage pour tous.

Il est vrai que les phobiques du « genre » utilisent le mot « théorie » au sens de « spéculation infondée », ceci dans un but de dénigrement. Tout comme les créationnistes prétendent que l'évolution des espèces ne serait qu'une théorie, sous-entendu purement hypothétique. Pour autant, a-t-on entendu les biologistes proclamer que « la théorie de l'évolution n'existe pas » ? Non ! Et heureusement ! Parce que le mot « théorie » a aussi un autre sens : « Ensemble organisé de principes, de règles, de lois scientifiques visant à décrire et à expliquer un ensemble de faits » (Larousse). Un chercheur qui n'élaborerait pas de théorie serait payé à ne rien foutre. C'est la théorie qui fournit une explication cohérente aux faits observés. On parle de « théorie de la relativité », de « théorie de l'évolution » ou de « théorie de la gravitation »... et cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas de faits tangibles derrière ces notions. Il en va de même dans les sciences humaines : Bourdieu et Lévi-Strauss élaboraient aussi des théories et n'en avaient pas honte !

Pour en revenir au genre, pourquoi refuser le mot « théorie » ? Parce qu'il n'existe pas de théorie unifiée ? Dans ce cas, disons qu'il n'y a pas une, mais des théories du genre ; nombreux sont les domaines scientifiques où coexistent différentes écoles. Ou alors, parce que le Vatican utilise cette notion de façon péjorative ? Mais depuis quand le pape donne-t-il le la du vocabulaire scientifique ? « Théorie » n'est pas un gros mot, et ce n'est pas parce que les cathos l'instrumentalisent qu'il faut se déculotter devant eux et en renier le sens noble. »

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Merci de cet article !

j'en ai publié un sur mon blog :

http://harmoniques-nuances.blogspot.fr/2014/02/bon-et-mauvais-genre.html

« Théorie du genre » : face à la manipulation, défendre l'école et son utopie émancipatrice

Tout d'abord je ne suis ni antisémite ni d'extrême droite et je suis contre les ABCD de l'égalité et croyez moi je ne suis pas le seul ! donc première confusion « possiblement voulue » de la sociologue.
Ensuite « théorie » ou études, la question n'est plus la car tout le monde a compris que l'expression « la théorie du genre n'existe pas » est une injonction paradoxale. Pure technique de manipulation reprise par les médias et les « intellos » comme cette sociologue. Lire dans la convention interministérielle (http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=67018) : « … Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques mises en place pour assurer l'égalité effective entre filles et garçons, femmes et hommes ». Ce qui fait de cette sociologue ou bien une manipulatrice ou bien que les injonctions paradoxales ont superbement bien marché sur elle !!
Enfin notre chère sociologue se pose « naïvement » la question : mais pourquoi ces racistes ne veulent pas de l'ABCD de l'égalité ?!! Comme c'est mignon ! He bien madame, nous parents, nous nous inquiétons par ce que :
– Lorsqu'un gouvernement use d'injonctions paradoxales pour manipuler, mentir et stopper toute réflexion , il n'est plus possible de lui faire confiance et il est tout naturel de penser que l'entreprise est autrement plus farfelue que ce qu'il prétend
– Si on « suppose » que les ABCD de l'égalité abordent de la manière la plus soft possible la question du genre en vue d'une réelle égalité des chances entre hommes et femmes, il se trouve que cette dose de genre ne sera pas suffisante aux yeux des associations LGBT priées d'intervenir dans les écoles. Ces associations de Lesbiennes militantes radicales pour qui les malheurs de la terre sont dus à male hétérosexuel, le concept de genre doit être dosé à son maximum afin que l'hétérosexualité ne devienne plus la norme ! Lire page 1 et 5 de la lettre SNUIPP http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/Dossier_Lutte_contre_les_LGBT_phobies.pdf). Nous voyons donc bien le traitement de choc voulu pour nos enfants. Sous couvert d'Egalite, l'éducation nationale introduit une première dose du concept de genre à l'école, en parallèle sous couvert de lutte contre l'homophobie, une dose plus importante de genre est administrée. Mais comprenons-nous bien que l'éducation nationale, les associations LGBT, les marionnettes du gouvernement, les medias, les intellos comme cette sociologue ne sont que des outils de personnes mal intentionnés et dont le but est juste de trouver le moyen de manipuler l'être humain en lui hottant tout repère. Bien sûr, ces outils ne vont pas l'avouer même si vous leur montrez noir sur blanc toutes les preuves, et c'est pour cela qu'ils utilisent les injonction paradoxales. C'est tout simplement machiavélique.