« La conférence sociale n’est qu’une mise en musique de la symphonie du Medef » - commentaires « La conférence sociale n'est qu'une mise en musique de la symphonie du Medef » 2014-07-11T07:17:28Z https://basta.media/la-conference-sociale-n-est-qu-une-mise-en-musique-de-la-symphonie-du-medef#comment2538 2014-07-11T07:17:28Z <p>Sur l'interviewé, il est assez significatif qu'au-delà des arguments donnés qui sont assez modérés - Solidaires oblige -, il y ait utilisation d'une sorte d'espéranto du discours syndical des têtes de liste aujourd'hui. « Nous y sommes allés ; ; ; l'idée d'avoir un véritable espace d'échanges », « Il ne nous semble pas que », « la question mérite d'être posée », « il existe de vraies possibilités pour redéployer positivement l'économie ». L'espéranto est également partagé par les journalistes et les politiques, ainsi que le monde patronal dont il provient. <br class="autobr"> Ce discours est basé sur l'euphémisaion constante des affirmations, ou la neutralisation des objectifs, des espérances, ainsi « »l'idée d'avoir un véritable espace d'échange". Comme si une table ronde n'était pas naturellement un lieu d'échange. Ce n'est pas un objectif,,cela, mais un préliminaire qui ne peut-être revendiqué comme un but par un syndicaliste sérieux et offensif.</p> <p>C'est donc, là un discours de cadre détaché de la colère, de la volonté, une rhétorique qui ne sent pas la sueur, la crainte ou la pugnacité. <br class="autobr"> Malgré qu'on ait souvent dans l'oreille ce genre de propos neutralisateur qui désespère plus qu'il ne dynamise. <br class="autobr"> On peut « espérer » que le discours a été réécrit par le journaliste. Ce ne serait nullement étonnant, on retrouve souvent dans les articles, les interviews manifestement réécrits, cet affadissement du langage, cet imitation du propos qui oblige mais n'explique, qui fonctionne justement pour ne rien dire, rien échanger, rien céder. Parole de pouvoir ,imitée par les dominés trop souvent.</p> <p>Bref, on soutient la position de Solidaires, en l'occurrence. On regrette le propos de l'interviewé, tant son discours est pauvre en calories combattif et tant il trahit l'hégémonie culturelles des maîtres sur les leaders syndicaux forcément écartés du terrain, forcément au contact de l'ennemi qui ne manque de les séduire et de les influencer, de leur rogner les crocs.<br class="autobr"> On pressent, corrélativement, une relecture bien trop « grande école » du journaliste qui, là, ne rend pas service vraiment au combat de Bastamag, s'il en est parti prenante encore.</p>