« Le populisme de gauche ne constitue pas une alternative crédible au populisme de droite » - commentaires

« Le populisme de gauche ne constitue pas une alternative crédible au populisme de droite »

La question du populisme de gauche est cruciale. Elle se pose chez Podemos, chez Syriza et aussi pour la France Insoumise.
Jean-Luc Mélenchon a joué la carte du rapport personnel au peuple parce qu'il est difficile de faire autrement dans le cadre électoral français. Mais il n'a jamais laissé apparaître derrière lui une équipe, une collégialité, un collectif... et le résultat c'est qu'il a géré très seul la communication de France Insoumise depuis les résultats du premier tour.
Est-ce que la décision d'aller seuls aux législatives est une décision collective ? Est-ce qu'elle est fondée sur une analyse politique de la situation ou sur les états d'âme de Jean-Luc ? Je me pose très sérieusement la question.
Je pense (mais je peux me tromper) que la position qui consiste à dire « que viennent avec nous tous ceux qui sont d'accord en tous points avec notre programme » est complètement inadéquate à la situation et ne peux qu'avoir des résultats électoraux catastrophiques. Je rappelle qu'en vertu de nos lois électorales, un parti qui fait 20% dans toutes les circonscriptions n'a aucun député à l'arrivée ! On peut, on doit, s'indigner mais cela ne suffit pas.
Il n'y a plus d'avant-garde (ouf), il n'y a plus de lider maximo (re-ouf). Il faut articuler les luttes sociales et politiques, c'est à dire leur donner du sens. C'est à dire les décrire et les situer dans un discours renouvelé sur le capitalisme aujourd'hui. Je ne pense pas que le populisme de gauche puisse nous aider à construire les outils de lutte et l'appareil critique dont nous avons tant besoin.

« Le populisme de gauche ne constitue pas une alternative crédible au populisme de droite »

L'enthousiasme et la sincérité des militants de la France Insoumise ne sont pas en cause, et la campagne électorale a été une réussite. Mais toutes les décisions importantes sont prises par un tout petit cercle autour de JLM. Il n'y a aucune instance officielle de décision collective dans FI. Où a été débattue la stratégie consistant à refuser toute alliance avec le PCF ou avec des candidats EELV ou PS de gauche ? Je n'ai pas de sympathie particulière pour les restes de l'appareil communiste mais la stratégie de la table rase et de l'hégémonie absolue de FI risque d'aboutir à une déroute. Surtout, terribble illusion selon laquelle la fin justifie les moyens : comment construire une VIè république avec les méthodes de la V^e ? Le XX^e siècle aurait dû nous vacciner contre l'idée qu'on peut atteindre une société pluraliste et démocratique en niant le pluralisme et faisant bloc derrière un homme, aussi juste soit son programme et convainquant son discours.

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çà rassure !!!!!! La presse économique nous informe que le nombre des banquier millionnaires progresse en France !!! l'offensive de la pauvreté en préserve quelque uns !!! Ce sont les « preneurs » de risques ..compte tenus des résultats les risques sont surtout pris avec la peau des autres..merci les chômeurs !!! Ah oui depuis une dizaine d'année y a des énarques partout ( Chez Marine le Pen compris !!)..ils sont jeunes ils sont beaux..plein le cabinet de Hollande et tout pleins partout (les mêmes !!) dans celui de Macron...Formés à la maintenance de l'Etat dont on attendait trop en 1945 (de De GAulle a Thorez !!) l'enseignement s'est tellement dégradé que toute capacité créatrice s'est embourbée dans les marais de l'économie ésotérique. La nullité créatrice des énarques est impressionnante à la mesure d'une suffisance Hollandique et Macronique. La liquidation de la droite classique dans le complot machiavélique et pas mal d'autre signes inquiétants méritent par exemple qu'on s'égare à penser ce que pourrait être la réapparition dans un tel bain de médiocrité d'un nouveau totalitarisme ou certaine caractéristiques des anciens pourraient perdurer (voir Hannah Arendt :« Le système totalitaire »..impressionnant !!!!)

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Parfaite analyse !!! Mais gigantesque agacement quant aux solutions voici mon commentaire sur l'intervention de JLM ..Mardi 16 mai 2017, Jean-Luc Mélenchon était à La Souterraine, dans la Creuse, pour soutenir les salariés en lutte de GM&S.

Oh !! Des solutions !!! Au niveau maintenant de JLM on arrête de pleurnicher on attaque LA GESTION des grands groupes ou travaillent des milliers de salariés de plusieurs pays ..ON REVENDIQUE ENFIN LA PART DU CAPITAL POUR LES SALARIES et on siège avec le pouvoir que cela donne au Conseil d'Administration ...quelle part du Capital ??? Sur 10 ans tout ce qui à été financé sur la Valeur Ajoutée c'est la part du Capital des salariés..et çà fait du monde ...ON ATTAQUE merde !!!!! Cette réaction vraiment agacée s'appuie sur une analyse des causes la crise et sur les solutions non étatiques ,autogestionnaires qui en résultent ...pas la bricole lamentable du populisme ..

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Toutes mes excuses si je dégrade le ratio signal-bruit. Mais à vrai dire je ne comprends pas du tout cet article. Je précise, je suis adhérent Attac et militant FI.

La dichotomie présentée ici ne me semble pas correspondre à la réalité d'un mouvement qui lutte justement contre ce que l'auteur lui reproche ici. Certes, nous faisons usage des institutions actuelles comme d'un moyen pour prendre le pouvoir. Mais la réappropriation citoyenne des questions politiques, l'éducation populaire, l'élaboration programmatique collective, la lutte contre le productivisme, contre la concentration des pouvoirs, etc. sont au centre des préccupations de tout membre de la F.I. et transparaissent clairement dans le programme ou dans les centaines d'heures de formation, émissions, auditions disponibles en ligne (2 page YT : de JLM et de la FI).

Je ne comprends pas à partir de quels éléments M. Coutrot que j'apprécie particulièrement par ailleurs a dressé ce tableau apocalyptique de la F.I.

Cela me ramène à ce qui m'a le plus troublé pendant cette période électorale. J'en reviens souvent aux médias mais c'est le nerf de la guerre. Les médias de masse certes ont donné une vision réductrice (l'égo du candidat et les suspicions d'accointance avec les dictateurs) pour bien passer sous le tapis tout le travail programmatique proprement hallucinant par ex. Mais j'ai clairement observé une grande réticence des médias alternatifs (qui a traité par exemple de notre convention de Lille où le programme a été voté ? Du salon de l'écologie ? Du chiffrage du programme de 5h30 ? De l'élaboration des 40+ livrets thématiques ? Du processus ouvert de désignation des candidats aux législatives ? Pourquoi ? J'ai interpellé à plusieurs reprises à ce sujet, différents médias alternatifs indépendants et progressistes (là-bas, @si, mediapart...).

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Qu'il y ait quelques personnes à la FI, déçues par le fonctionnement du mouvement dans certaines localités, ce ne serait pas étonnant. La France insoumise est un mouvement neuf qui se construit à partir du vieux monde, avec des militants du PG, y compris au plus haut niveau, qui n'ont pas tous compris ce que représentait cette nouveauté.Le mouvement prend de l'ampleur, il s'appuie sur une bonne connaissance du programme et la défiance envers l'autoritarisme est forte.
Coutrot comme Combes et d'autres sur ce site sont membres d'Attac. Que je sache cette association a connu beaucoup de crises, et son développement n'a pas été linéaire, plutôt chaotique.Alors un peu d'indulgence SVP et pas de théorie du complot .

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Et nous rebattre les oreilles avec Macron depuis des semaines, au détriment d'études approfondies des programmes, ce n'est pas du populisme, de l'autoritarisme ?
Et tous ces citoyens libres, nombreux, dont certains par milliers sous le froid ou la pluie, rassemblés et attentifs autour de Mélenchon pour comprendre, s'instruire sur les thèmes de la France Insoumise, comment sont-ils considérés ?

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Le programme « L'avenir en commun », vous connaissez ?

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D'après ma propre experience, l'image que Coutrot donne de F I n'est pas une caricature, je dirai même qu'elle est « gentille » ...
Dans la désignation des candidatures aux législatives, le moins quy'on puisse dire c'est qu'aucune place n'a été faite à l'auto-organisation de la base ! au contraire, le comité électoral de F I, puissance de l'ombre est passé outre aux propositions des groupes locaux dans une centaine de cas ! Il s'agissait bien de faire semblant de donner à la base un pouvoir de décision ( par les temps qui courent, des tracteurs et colleurs bénévoles et militants, c'est utile ), mais les décisions elles ont été prises, comme d'habitude, par un comité aux ordres du P G !
Enfin tout centrer autours du peuple, de sa re-construction ...!, c'est « oublier » l'ennemi, la grande bourgeoisie néo-libérale qui elle n'oubliera pas, le moment venu, de faire appel à la violence, violence qu'elle utilise déjà, partiellement, ponctuellement , à sa guise !
De l'aveuglement ? de la naïveté ? hélas, non une autre façon de présenter un recours « nouveau » aux maitres de toujours !
Tsypras, Laclau, Mouffe, etc. ne pourront servir de pretexte, d'excuse ...

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L'auteur de cet article devrait partir de la réalité du mouvement des insoumis et de son programme au lieu d'induire de son intuition que Mélenchon dirige tout,qu'il a des visées autocratiques à la Chavez, qu'il se considère comme l'homme providentiel et que les insoumis sont des adeptes béats suivistes de leur gourou et sans initiative. C'est un peu dommage qu'un intellectuel de ce niveau se joigne aux critiques superficielles des médias officiels, acquis au néolibéralisme.
La France insoumise ne s'opposent aux mouvements associatifs, à l'auto organisation des groupes sociaux, elle leurs donne, au contraire une perspective politique au niveau de l'Etat d'un pays.A chacun d'y apporter sa pierre, à son niveau, à son rythme.Les deux volets ne s'opposent pas et ne sont pas concurrentiels.

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L'auteur s'est construit un France Insoumise sur mesure, une véritable caricature pour corroborer sa démonstration. Car France Insoumise réunit à la fois les caractéristiques de ce que Coutrot appelle le populisme de gauche (les 99% contre l'oligarchie) et de ce qu'il appelle « la stratégie arc-en-ciel », c'est-à-dire la lutte contre le capital financier, le productivisme et la concentration des pouvoirs et une coopération entre féministes, syndicalistes, antiracistes, écologistes, etc.

Ceux qui ont le privilège de pouvoir écrire n'ont pas le droit de se livrer à ce genre de manipulation, ou alors ils ne sont pas vraiment du côté de l'émancipation.

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Bonjour
L'opposition est particulièrement caricaturale. D'un côté le populisme de gauche qui se ramènerait à Chavez. De l'autre une stratégie pluraliste et antiautoritaire. Le problème est que la seconde stratégie en reste au « il faut », c'est-à-dire à l'injonction, à la morale, à l'exhortation. Le message est moralisant : qui ne serait pas d'accord serait dans le péché. La première stratégie est caricaturée, ce qui démontre bien d'une certaine manière que la seconde stratégie n'est pas indemne d'autoritarisme. Le moralisme, l'injonction et la caricature (imposition d'une vérité) ne sont-ils pas en effet de nature autoritaires ? L'ensemble renforce donc l'idée qu'il y a des élites, de gauche, critiques, qui se disputent entre elles plutôt que de servir le peuple, et qu'il n'y a pas le choix entre autoritaire et non-autoritaire, mais entre plus ou moins autoritaire et plus ou moins autoritaire.

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On a compris le message, la gauche, c'est en fait pareil que l'extrême droite. Il faut donc voter centre.
Et surtout accepter qu'il n'y a pas d'alternative de gauche.
Le pire, c'est qu'en fait le concept de « populisme » est que ce que le peuple veut entendre, c'est forcément des conneries. Parce que le peuple est idiot et toute personne qui dit ce que le peuple veut entendre est un populiste....

France, pays aristocratique.

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Le fonctionnement du mouvement France Insoumise est basé sur un fonctionnement ascendant : « Une seul consigne : n'attendez pas les consignes »