« Il va bien falloir prendre parti dans la guerre en cours, entre les managers et les alliés du vivant » - commentaires

« Il va bien falloir prendre parti dans la guerre en cours, entre les managers et les alliés du vivant »

Il me semble un peu dommage de mettre tous les parcs naturels dans le même panier en disant qu'il n'y en a que pour la préservation. Les parcs naturels régionaux ne sont pas du tout sur cette approche, et sont loin de vouloir « mettre les gens dehors ». Et je crois que les parcs nationaux sont moins « obsédés » par la préservation qu'avant.

« Il va bien falloir prendre parti dans la guerre en cours, entre les managers et les alliés du vivant »

Globalement d'accord avec tout ça, j'aurais quand même quelques nuances à apporter :
– C'est une bonne chose de ne pas mythifier la « forêt sauvage », attention à ne pas mythifier non plus un « usage raisonnée par les communautés locales » supposé, car ce n'est pas systématique. C'est suite à des défrichements trop importants des communautés locales que le corps des forestiers a été créé, pour limiter/encadrer ces déboisements (entre autres...).
– Sur le « bois énergie », on est bien d'accord que bruler du bois pour produire de l'électricité est une aberration ! Mais le bois est probablement le plus adapté pour la production de chaleur (le terme « bois-énergie » regroupe la production d'élec ET de chaleur)
– La « compensation écologique » est aussi une aberration. Par contre, l'estimation (y compris monétaire) de services rendus par un écosystème peut avoir une utilité en terme de communication, pour les citoyens comme pour les décideurs. Dire qu'un hectare de forêt en « bon état écologique » permet à la collectivité d'économiser X centaines d'€/an en épuration des eaux, c'est parlant et ça incite à en prendre soin. C'est quand un industriel propose ce même montant annuel à une collectivité pour obtenir le droit de raser cet hectare de forêt, qu'on tombe dans une soi-disant « compensation » déconnectée de toute réalité.

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Sur la Zad de Notre Dame des Landes, on peut lire « ÉLOGES DES MAUVAISES HERBES - Ce que nous devons à la ZAD », avec des contributions d'Alain Damasio, Virginie Despentes, David Graeber, Bruno Latour, Pablo Servigne, Vandana Shiva, Kristin Ross, Olivier Abel, Christophe Bonneuil, Patrick Bouchain, Amandine Gay, John Jordan, Wilfried Lupano, Geneviève Pruvost, Nathalie Quintane, Starhawk.

Compte-rendu de lecture sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 : https://bibliothequefahrenheit.blogspot.com/2018/06/eloges-des-mauvaises-herbes-ce-que-nous.html#more