Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n’existent qu’à la marge - commentaires

Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n'existent qu'à la marge

Inégalités et discriminations dans la cour d'école à l'image de notre société dans laquelle ceux qui s'imposent et dominent obtiennent généralement ce qu'ils veulent, malgré les règles instituées. D'où la discrimination envers les femmes, les obèses, les tipés, les timides, les handicapés etc.. Le vivre ensemble dans le respect des autres devrait être enseigné comme une matière principale à l'école et avoir les mêmes répercussions à la maison..

Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n'existent qu'à la marge

Merci pour cet article très instructif. Il me rappelle la stratégie d'évitement que j'ai utilisée dès que j'ai commencé à me rendre à l'école à vélo dans ma petite ville. Quand je ne me sentais pas le courage d'affronter les cris qui s'élevaient à mon passage devant l'entrée de l'école de garçons, j'empruntais un petit chemin vicinal, charmant mais allongeant le temps de trajet. Les agressions verbales des garçons étaient courantes aussi au collège et au lycée, comme si les garçons ne pouvaient s'empêcher d'être violents. Cette façon de chasser les femmes de l'espace public par des moqueries ou des paroles agressives, je l'ai revécue des dizaines d'années plus tard avec des inconnus, alors que je faisais du vélo, en vacances au centre de la France. Je repense à tout ça avec tristesse, parce qu'il semble que les moments de bonheur paisible soient comme impossibles dans notre société. Peut-être que pour ne plus subir ce gâchis, il faudrait réserver l'espace public aux femmes à certains moments. Enfin respirer, être tranquille, quel rêve !
Je regrette aussi que dès qu'un problème de discrimination des femmes ou filles est soulevé, il se trouve immédiatement des hommes pour tout ramener à leur petite personne, comme s'ils devaient absolument rester le centre du monde, et de la cour de récréation...

Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n'existent qu'à la marge

Pourquoi la commune veut-elle rebaptiser l'école ?

Pour en finir avec des cours de récréation sexistes, où les filles n'existent qu'à la marge

Bonjour
La même commune s'apprête à débaptiser une école élémentaire Irène Joliot Curie, prix Nobel, engagée pour la paix et pour l'égalité homme femme, fille d'immigrée, par Jules Ferry, grand bourgeois qui a épousé une femme pour sa dot, colonialiste qui parlait de race supérieure, et qui peut difficilement, dans un contexte de ville à très forte population immigrée ou issue de l'immigration, servir d'identification pour les petites filles de Trappes. Les exemples d'emancipation féminine ne manquent pourtant pas et Irène Joliot Curie en est un exemple magnifique comme Anita Conti, Germaine Tillon, Yasmina Rezza, Marguerite Yourcenar, Colette, Françoise Barré-Sinoussi... Quel gâchis.
C'est une régression pour les femmes et manifeste bien de la vision « progressiste » de la commune qui consiste à avoir des ambitions mais pas quand on parle des éléments symboliques essentiels. La quasi totalité des écoles de la commune ont des noms d'homme (29 sur 36), seules deux élémentaires ont des noms de femmes (Sand et Curie la dernière plus pour longtemps). Quand on y ajoute le fait que les principaux élus n'habitent pas la commune, que le responsable de ces aménagements en est à sa troisième commune en attendant la quatrième on voit bien le côté artificiel sans engagement profond de ce type de démarche.
Dommage, les filles et les femmes de Trappes méritent mieux que ça..