Après le scrutin européen, ultime alerte pour la gauche française face à la montée des autoritarismes - commentaires

Après le scrutin européen, ultime alerte pour la gauche française face à la montée des autoritarismes

Il est temps de se dédogmatiser, la gauche revendicative a fait son temps, ses expériences au pouvoir ont beaucoup déçu les illusionnés perpétuels qui représentent son socle immuable éclos un soir de Mai 81.
Notre esprit romantique et perfectionniste nous a, en 2001, non seulement fait perdre une élection imperdable, non seulement il nous a conduit à voter pour le croqueur de pommes, mais il a permis à l'impensable d'exister.
Depuis nos illusions perdues nous laissent, errants, d'un leader Canada-Dry de Marchais, à des socialistes dont la solubilité dans un capitalisme triomphant ne nous a jamais plu.
Tous les gauchisants savent que les verts peuvent servir de temps à autre de valeur refuge.
Les sondages clament que ce sont les jeunes qui impulsent « Vert », mais doit-on rappeler à quel point il s'étaient lourdement trompé ?

Après le scrutin européen, ultime alerte pour la gauche française face à la montée des autoritarismes

Le score de la LFI n'est pas à la hauteur des espérances, comme celui de Podemos en Espagne et de Die Linke en Allemagne.Les causes de cet échec ne sont pas à chercher dans la mauvaise stratégie du mouvement encore moins dans l'agressivité de son leader qui souvent ne fait que répondre à celle des journalistes libéraux qui l'interviewent, elles sont la conséquence des difficultés des salariés et des gens à se redéfinir politiquement sur un nouvel axe émancipateur après la trahison du Parti socialiste au pouvoir, de la disparition historique du parti stalinien après le renouveau du capitalisme en ex-URSS, et du ralliement de certains écologistes au pouvoir libéral en place (Canfin, Durand).
Parvenir à ce que les électeurs se déterminent par rapport au programme, aux actions réelles de ses représentants et non par rapport à l'image qu'ils s'en font, en partie façonnée par les médias, doit être l'objectif du seul mouvement propre à gauche : la LFI.
Le score du Rassemblement national s'explique en partie par le « déboussolage » d'une partie des électeurs de gauche et celui d'EELV, malgré son passé peu reluisant au pouvoir et les reniements individuels de beaucoup de ses leaders, relativement honorable s'explique par la mobilisation récente pour le climat, en particulier des jeunes.
Je souhaite pour ma part que des mesures concrètes soient prises, grâce à nos représentants au parlement européen (LFI, PS, et EELV) avec l'aide du mouvement social en faveur du climat et de la biodiversité ainsi que dans le domaine social.
Comme le préconisait Gramsci la conquête de l'hégémonie culturelle est la condition indispensable de la prise du pouvoir par les forces représentant les plus larges masses.
Ce combat doit être poursuivi contre les tous les obscurantismes qu'ils émanent des fascistes ou des libéraux..

Après le scrutin européen, ultime alerte pour la gauche française face à la montée des autoritarismes

Selon vous, les communistes paient leur stratégie que vous jugez « en solitaire », et les autres parti de gauche non ? Qui a dit non à Brossat ? Dans l'ordre Besancenot-Arthaud, puis Mélenchon, puis Jadot, puis finalement Hamon. Ne parlons pas de Gluksman qui n'a pas vu encore la différence entre communisme et Hitler. Le PCF reste le parti de l'alliance gaulliste-communiste de la libération, de l'union de la gauche de 1981, du front de gauche de 2008. Au contraire, bien des observateurs sérieux ont pu constater que le Parti communiste français s'est bien trop souvent effacé. Il paie aujourd'hui le prix de cet effacement. Notons aussi que c'est le seul parti à être clair sur la nécessaire construction européenne, une Europe des peuples solidaires et démocratique affranchi de la BCE (qui est le lieu du gouvernement par et pour les multinationales et l'Otan). C'est aussi le seul à être clair sur l'écologie, en défendant un pôle public de l'énergie, face à la menace de concurrence tous azimuts (merci les Verts). C'est le seul parti qui considère que les rapports de production conditionnent tout le reste de la société. Sa disparition du Parlement européen est un recul démocratique pour l'Europe, qui, du coup n'a plus cette opposition populaire fondamentale au dogme du libéralisme. Il est affaibli, et ce sont les défenses même du peuple français qui sont affaiblies. Notons enfin qu'il s'est renouvelé dans son image, et le fait qu'il ait pu se retrouver sur ses bases (l'idéal communiste) est une belle promesse pour l'avenir. Mais que l'avenir ce sera dur, avec la division à gauche et les prétentions hégémoniques, et avec en face le facho-libéralisme !