Animateurs périscolaires : « La ville est aux abonnés absents quand il s’agit de nos conditions de travail » - commentaires

Animateurs périscolaires : « La ville est aux abonnés absents quand il s'agit de nos conditions de travail »

Un peu moins de 680 euros par mois, 21 heures maximum de travail par semaine tous temps compris, une « ville moyenne de Bourgogne Franche-Comté gérée par la gauche », les horaires spécifiques, le fait que seule une minorité des anims soient étudiant.es... aucun doute, « Damien » parle de Besançon ! Comment je le sais ? Je suis dans la même situation que celui ou celle qui a fait cet entretien, auquel il y finalement peu à ajouter tant il reflète bien notre situation et notre absence de reconnaissance ! À part peut-être parler de ces écoles où les accueils périscolaires sont fermés par manque d'effectif, et dont les quelques anims sont envoyé.es dans d'autres écoles pour aider temporairement des équipes elles aussi en galère ! Ou de cette impossibilité de faire des heures sup pour monter et mener nos projets, et de l'obligation logique d'avoir à choisir entre faire du bénévolat ou de l'animation au rabais ! Besançon, comme d'autres villes probablement, n'aime pas ses anims et le leur fait savoir par des conditions de travail dégueulasses... avant de feindre la surprise et l'incompréhension devant l'absence de candidatures après une campagne de recrutement risible !

Animateurs périscolaires : « La ville est aux abonnés absents quand il s'agit de nos conditions de travail »

J'ai travaillé comme animatrice périscolaire pendant 3 ans à Reims. La dernière année, le jour de la rentrée, au lieu de retrouver l'école primaire où j'avais travaillé l'année précédente, j'apprends que je dois aller à la maternelle, sans aucune préparation. Et là surprise. Je me retrouve avec 12 bambins de 2ans dont certains ne savaient pas vraiment me dire leur prénom sans aucune liste d'appel. L'un d'entre eux voulaient se sauver en permanence, un autre pleurait à chaudes larmes (depuis le matin)... J'arrive à occuper tout ce petit monde en sortant les jeux dans la cour et l'atsem me saute dessus en me reprochant d'utiliser le matériel de l'école alors que je ne dois utiliser que le matériel de la mairie (c'est à dire rien). Ça a duré 3 jours. L'enfer. Puis, vu que je ne me suis pas laissée faire, j'ai eu droit à un recadrage de la directrice le vendredi. C'était le pompon. Alors je les ai plantés là. Aucune considération. Le pire job de ma vie. J'ai une formation d'animatrice socioculturelle depuis 1988. Je n'ai jamais vu ça ! Et on vient dire aux parents qu'on est là pour le bien être des enfants. Une arnaque totale.