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En France, seulement un tiers des détenus travaillent en prison, alors que c’est un droit consacré par la loi. Alors, l’administration pénitentiaire cherche à attirer les entreprises privées entre les murs de ses établissements. Car en prison, la main d’œuvre coûte moins de la moitié du Smic. Le salaire des détenus est encore plus bas dans les prisons espagnoles, où des entreprises françaises gère des ateliers. Face aux abus, des élus du Parlement européen veulent légiférer pour mieux encadrer le travail en prison dans toute l’Europe, et en faire un réel levier de retour à la vie extérieure après la peine.
Décryptage
Seulement un tiers des personnes détenues travaillent dans les prisons françaises. Face à la faiblesse de l’offre de travail, l’administration pénitentiaire entend attirer des entreprises privées. Qui profitent d’une main d’œuvre très bon marché.
Enquête
Plusieurs entreprises françaises font travailler des centaines de détenus de prisons espagnoles, où la main-d’œuvre en détention est encore moins chère qu’en France et où le paiement à la pièce existe toujours. Enquête.
Entretien
Inspecteur du travail, eurodéputé LFI, Anthony Smith veut que le Parlement européen débatte des conditions de travail des prisonniers. Pour lui, la sous-traitance à des entreprises privées déresponsabilise l’État de ses missions de réinsertion.
