La Papeterie de Docelles, en Lorraine, créée il y a cinq siècles, va fermer. Ainsi en a décidé son propriétaire, un groupe international. Des salariés montent un projet de reprise en coopérative, soutenu par le gouvernement, les collectivités locales et plusieurs banques. Une seule chose manque : la propriété du site. Mais le groupe refuse de le céder, même pour plusieurs millions d’euros. Une entreprise peut-elle dicter ses conditions et envoyer dans la misère 161 salariés, au nom du droit de propriété ? Les pouvoirs publics peuvent-ils réquisitionner l’usine pour que les emplois et savoir-faire locaux restent ? Le droit de propriété peut-il prévaloir sur le droit au travail ?
Par
Benoît Borrits