Angela Merkel, au pouvoir depuis 12 ans, a de grande chances de le rester après les élections législatives allemandes de ce dimanche 24 septembre. C’est le dossier du Portail des médias libres cette semaine.
Chancelière de l’austérité pour la Grèce et l’Europe, elle a aussi été celle de la sortie du nucléaire et de l’accueil des réfugiés, comme le montre notre bilan contrasté de ses trois mandats successifs (à lire ici : Salaire minimum, accueil des migrants, sortie du nucléaire, mariage gay : Angela Merkel serait-elle de gauche ?). Face à elle, des sociaux-démocrates en peine d’enthousiasme et un parti d’extrême droite, l’AfD, qui va selon toutes vraisemblances « accéder au Parlement », souligne Médiapart. Et une gauche radicale, Die Linke, qui « a raté sa campagne », toujours selon Médiapart.
Pourquoi Merkel reste tant populaire ? Peut-être parce que « l’Allemagne s’en sort mieux que la France », comme l’écrit Alternatives économiques, qui se demande pourquoi. Pas à cause des réformes de dérégulation du travail de l’ancien chancelier – social-démocrate – Gerhard Schröder, modèle des lois travail à la française, répond le mensuel. « Les réformes Schröder ont surtout accru les inégalités et la précarité », souligne le journal. En effet, en Allemagne, « plus de sept millions de personnes occupent un petit boulot à temps très partiel et peu payé, qui ne donne droit ni à la retraite ni au chômage ».
Des travailleurs précaires que la campagne a finalement peu pris en compte, peut-on lire dans Equal Times. « La population allemande, appelée aux urnes le 24 septembre, n’a jamais compté aussi peu de demandeurs d’emploi. Ni autant de précaires », souligne aussi Olivier Cyran dans le numéro de septembre du Monde diplomatique. Cette armée de précaires se rendra-t-elle aux urnes le 24 septembre ? Pour qui votera-t-elle ?
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