25 centimes d’euros le kilo en vente directe, contre 70 centimes au supermarché : ce sont les nouveaux tarifs des pommes de terre en Grèce, où les habitants, étranglés par les mesures drastiques imposées par les financiers, apprennent la débrouille et la solidarité. Les agriculteurs sont ainsi de plus en plus nombreux à s’engager dans ces circuits courts. Précisons qu’ils y gagnent aussi. Puisqu’aux dires des initiateurs de ce « mouvement des pommes de terre » ils les vendaient auparavant aux intermédiaires seulement 10 à 15 centimes d’euro le kilo !
Les populations s’organisent désormais pour procéder à des achats groupés de fruits, de légumes, d’huile d’olive, de riz et de farine. Et court-circuitent ainsi les intermédiaires, habitués à empocher de fortes marges. Selon certaines associations de défense des consommateurs, les prix à Athènes en 2009 étaient jusqu’à 30 % plus chers qu’à Berlin, dans une même enseigne de supermarché ! Depuis que les ventes directes se multiplient, les prix des pommes de terre en grande surface ont baissé de moitié… Comme quoi, quand cela s’impose, les profiteurs sont prêts à rogner leurs marges.