À trois mois de l’élection présidentielle, la haute saison des sondages et autres enquêtes d’opinion commence. Derrière les courbes d’intentions de vote, le sociologue Rémy Caveng a étudié les enquêteurs, petites mains des « instituts » de sondages. Payés à la mission, contraints de s’adapter aux exigences de leurs multiples employeurs, ils courent après une productivité sans fin qui fait passer la qualité des enquêtes au second plan. Plongée dans un temple du « salariat libéral », dopé par la campagne présidentielle.
Par
Julien Bonnet