Le tribunal municipal de Copenhague a rendu son verdict : les arrestations massives pendant le Sommet climatique de Copenhague en 2009 étaient illégales. Et la police doit payer 1.200 euros de dommages et intérêts à chaque plaignant. Lors du sommet, 2.000 personnes ont été arrêtées « préventivement », dont la moitié le 12 décembre lors de la grande manifestation qui a rassemblé 100.000 personnes. La plus grande arrestation de l’histoire du Danemark…
250 militants, notamment danois et français, ont porté plainte pour arrestation et détention illégales. Le tribunal vient de leur donner raison. « C’est un résultat vraiment important, commente Nina Liv Brøndum, arrêtée le 12 décembre. Cela signifie que les gens n’auront pas à craindre d’être arrêtés arbitrairement quand ils participent à des manifestations, ce que beaucoup d’entre nous ont vécu pendant le Sommet climatique. C’était une expérience très dure, parce que nous avons non seulement été traités cruellement, mais on nous a aussi dénié nos droits les plus fondamentaux. » La police a immédiatement fait appel de ce verdict.
La police danoise a été critiquée pour sa gestion des événements. Des enregistrements de communications internes à la police pendant les manifestations ont montré qu’un officier a encouragé ses troupes à agresser les journalistes à l’extérieur du centre de négociations, le 16 décembre [1]. Selon ces enregistrements, les policiers ont également reçu l’ordre de prendre le contrôle d’un des véhicules de la manifestation, d‘où étaient prononcés des discours. Un comportement vivement dénoncé par l’Union danoise des journalistes et par Amnesty international.