C’est une idée toute simple, qui fait son chemin depuis quelque mois : la « baguette en attente ». Le principe ? Les clients paient deux baguettes (ou plus) à leur boulanger, l’une d’elle est « mise en attente » et sera disponible gratuitement pour la personne qui viendra la demander. Le concept s’inspire des « cafés suspendus » venus d’Italie et qui se développent également en France.
Jean-Manuel Prime, animateur d’une page facebook qui recense les nouvelles initiatives, a lancé l’idée en Auvergne au printemps dernier. Des dizaines de boulangeries ont annoncé la mise en place de ce système, à Rouen, Évreux, Bordeaux, Amiens, Saint-Nazaire, Quimper... Un logo (libre de droit), une petite affiche, quelques documents explicatifs sont disponibles. A chacun ensuite de diffuser l’idée, d’en parler à son boulanger. Celui-ci inscrit les baguettes en attente ou « suspendues » sur une feuille, sur un tableau. « L’enjeu est que les gens sachent que cela existe, explique Jean-Manuel Prime. Cela fonctionne plutôt bien dans les secteurs où la population dispose de peu de moyens. L’initiative peut bénéficier à tous, étudiants, personnes âgées, SDF... ».
Payer une baguette à un inconnu, nouvelle forme de solidarité ? « J’ai de plus en plus de sollicitations depuis quelques semaines », souligne l’initiateur, qui a mis en place une carte des boulangeries concernées. « Une personne du Mexique m’a contacté : ils ont lancé le "tacos en attente". Sur notre page facebook, une personne a proposé de lancer les œufs en attente. L’idée se diffuse ! » Un geste d’entraide, anonyme et de proximité, qui touche au quotidien.
Voir le site qui recense les boulangeries concernées