Sans-papiers

La Corse, terre promise « sans expulsions »

Sans-papiers

par Agnès Rousseaux

La Corse est devenue la troisième région de France à se déclarer « terre sans expulsions » le 29 octobre. Après l’Aquitaine et l’Ile de France, la Corse s’est inscrite dans cette démarche menée par le Réseau éducation sans frontière (RESF), pour soutenir notamment les élèves sans papiers et leurs familles. La région Centre devrait suivre.

L’assemblée de Corse a voté une motion, à la portée symbolique, déclarant que la Corse « s’oppose aux expulsions de jeunes majeur(e)s et de familles dont les enfants sont scolarisés, en les plaçant sous sa protection afin d’obtenir la régularisation et leur permettre la poursuite de leurs études ». La région s’engage à parrainer les élèves menacés d’expulsion et leurs parents, pour les accompagner dans leurs démarches de régularisation. Elle promet d’exprimer « sa solidarité au sein des établissements scolaires en vue d’obtenir leur régularisation » et affirme que « ses représentants prolongeront cette démarche dans les conseils d’administration où ils siègent ».

Dans un communiqué, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) section Corse a salué ce vote « sans ambiguïté ». Cette motion sera un point d’appui pour les organisations du Collectif « Immigration choisie : la honte ! », qui se mobilisent pour « remettre de l’humain là où il n’y avait que du chiffre ». La LDH regrette cependant « que le texte n’ait pas l’amplitude de celui adopté il y a quelques mois, par le Conseil régional d’Aquitaine » : « La solidarité avec les travailleurs sans papier et le droit au séjour pris dans sa globalité n’y sont pas affirmés avec la même force. Le droit d’asile est oublié. » Reste également à ouvrir un maquis pour mettre en pratique cette belle idée.