Mise à jour : en raison du coronavirus, les organisateurs de la marche du 14 mars ont décidé de l’annuler à Paris.
L’appel de Youth for Climate France, mouvement lycéen et étudiant pour le climat
« Le 13 mars 2020, nous descendrons dans la rue. Nous quitterons nos cours, notre travail, nos affaires, pour porter un message : saisissons notre avenir. Nous ne pouvons pas laisser nos dirigeant
e s politiques, à toutes les échelles, et les pouvoirs économiques, continuer à ne pas respecter leurs engagements. Les émissions de gaz à effet de serre continuent en effet d’augmenter en dépit de la ratification des Accords de Paris et des promesses des gouvernements. Des forêts brûlent, des milliards d’animaux meurent, nous ne voulons pas d’une perspective d’avenir qui se résume à cela dans un monde où à +2°C, +3°C… la paix se trouvera menacée, la sécurité alimentaire compromise, et les injustices sociales exacerbées.C’est parce que nous ne voulons pas de cette perspective d’avenir, que nous nous mobiliserons partout en France. À deux jours du premier scrutin des municipales, nous en profiterons pour mettre la pression sur les candidat
e s et la société, pour qu’un vrai projet climatique et social soit porté, avec des actions. Nous ne voulons pas de beaux discours, nous voulons des décisions et des actes. Nous ne demandons pas des compensations carbones, une « croissance verte », nous demandons que les émissions de gaz à effet de serre s’arrêtent maintenant. Ainsi, la stratégie nationale bas carbone (SNBC) doit intégrer cette urgence, écouter les recommandations du Haut Conseil pour le Climat, et être strictement suivie, année après année.Le 13 mars, comme Greta Thunberg avait appelé à la grève pour le futur, nous appelons toutes les générations à se mobiliser, à créer un rassemblement, une manifestation. Formez vos cortèges et saisissez avec nous l’avenir. Rendez-vous le #13mars pour frapper un grand coup. »
L’appel des organisations à participer massivement aux marches pour le climat le 14 mars [1]
« Jamais il n’a été aussi urgent d’affronter ensemble les crises sociales et écologiques. Les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir pour y faire face. Le climat et les enjeux sociaux figurent en tête des préoccupations de la population et le soutien aux mobilisations récentes pour les retraites et les services publics a été massif. Mais le gouvernement reste sourd adoptant une même logique : le refus de parler d’une autre répartition des richesses est justifié par une course sans fin à la croissance faisant fi de la situation écologique.
Nous sommes pourtant convaincu-e-s que la résolution de ces crises réside dans une profonde remise en cause du système politique et économique actuel, que nous devons collectivement exiger du gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et les inégalités sociales.
L’État, en lien avec les collectivités locales, doit pour cela reprendre ses habits délaissés de planificateur, afin d’organiser au mieux la transition agricole, industrielle et énergétique nécessaire et veiller à accompagner solidement tout-e-s les salarié
e s dans l’évolution des métiers. Les travailleuses et travailleurs et leurs organisations doivent pouvoir participer et décider au sein du processus de reconversion. Le développement de services publics de qualité et de proximité et la création de millions d’emplois sont également nécessaires à la transition écologique et sociale.Nous devons enfin contraindre les multinationales, banques et institutions financières à cesser d’alimenter le changement climatique, à protéger et respecter les droits des salarié-e-s, préserver et renforcer les acquis sociaux et non les faire reculer.
Combattre les dérèglements climatiques, c’est aussi refuser l’injustice sociale. Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement est possible et souhaitable. Les alternatives sont connues et nombreuses et pourtant les décideurs politiques et économiques retardent leur mise en œuvre au nom d’intérêts particuliers. Ensemble, exigeons une meilleure répartition des richesses pour garantir une existence digne pour chacun-e. Ensemble, exigeons une réelle transformation de notre système pour répondre à l’urgence climatique. »
Photo de une : © Les Amis de la Terre